Espiègle, vif, malicieux… ce sont les adjectifs qui décrivent le mieux Mathias Reynard sur les bancs de son CO quand il avait 14 ans. L’élu PS était-il un bon élève? «Ah! Je garde le secret professionnel autour de son bulletin scolaire», sourit Sylviane Blanc, son ancienne enseignante en sciences humaines et sociales mais aussi sa formatrice à la Haute Ecole pédagogique (HEP). Le chef du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture à l’Etat du Valais rigole dans la salle des maîtres qu’il connaît par cœur. Après avoir déambulé dans les couloirs avec ses copains au début des années 2000, il a enseigné pendant dix ans dans l’établissement qui l’a vu grandir à Savièse. «Quand j’ai décidé de devenir prof, Sylviane m’a inspiré. C’était quelqu’un d’exigeant, qui nous prenait au sérieux. On apprenait déjà des choses que les autres évoquent au collège», se rappelle le socialiste en mentionnant son intérêt pour le français, l’histoire et la géographie.
Celle qui a quarante ans de métier lui a donné goût aux sciences humaines et sociales. «J’aimerais être comme elle, posséder son autorité naturelle. Elle n’avait pas besoin d’élever la voix pour se faire respecter», explique aussi Mathias Reynard. «Et on s’amusait un peu en classe, non?» répond Sylviane Blanc. Leur complicité est palpable. Avec fierté, le socialiste surenchérit: «Je pense qu’aucun élève ne t’a manqué de respect pendant les cours!» «Si, parfois, quelques-uns venaient se frotter à la reine de l’Alpage», avoue l’enseignante tout en métaphore du Vieux-Pays.
Ne voyant plus son nom vers la photocopieuse, une once de nostalgie traverse le regard du conseiller d’Etat. Depuis 2021, il a dû mettre l’enseignement entre parenthèses en acceptant son nouveau mandat politique. «Je réalise que ça me manque déjà un peu d’être ici», avoue-t-il. Agé de seulement 34 ans, le Saviésan sait qu’il retrouvera son statut de pédagogue avant sa retraite.
>> Découvrez d'autres «people» qui nous présentent leur professeur: