Il n’y a rien de banal à choisir son habitat. La question se pose encore plus avec les leçons apprises de la pandémie. De quoi avons-nous besoin quand les règles de la vie sociale peuvent changer drastiquement à cause d’un virus?
Les moins de 30 ans qui louaient des petits appartements en ville et vivaient leur meilleure vie sociale entre activités extérieures et balades sur les apps de socialisation ont souvent payé un prix élevé lors du confinement. Peu de mètres carrés dans un environnement urbain, pas de dégagement, de terrasse ou de balcon et c’est le moral qui en prend un coup.
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Idem avec les retraités, qui bien souvent ne roulent pas sur l’or. Ceux qui arrivent au stade du jubilado – un terme espagnol tellement plus engageant pour signifier la fin de la période de travail! – ont tout à coup d’autres besoins et envies. Un habitat traditionnel et l’environnement qui va avec n’y répondent que partiellement.
Le monde s’est urbanisé à grande vitesse. En vingt ans, la population mondiale est devenue majoritairement concentrée dans des cités qui ont grandi comme des champignons à travers le monde. Mais nous entretenons toujours un rapport mêlé d’amour et de haine avec la ville, que l’on soit célibataire, en couple ou en famille.
On veut être près du cœur de l’activité qui palpite, offrant une multitude d’opportunités et, en même temps, bénéficier de la chaleur et de la tranquillité d’une ambiance de village. Au-delà de nos contradictions subsiste un élément intangible, le besoin de lien social. Les témoignages que nous avons recueillis auprès de pionniers en Suisse romande dans la manière de se réapproprier sa manière de vivre le montrent.
Si ces derniers ont choisi des solutions aussi différentes que d’habiter dans un van, sur un bateau, dans un château en collectivité, dans une coopérative ou dans un camping, c’est aussi pour mieux faire société. Et réinventer le sentiment de communauté à leur échelle.
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