Le Lundi 30 août à 19h concert live en streaming avec Marius Bear
Marius, vous venez d’Enggenhütten, dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures. A quoi cet endroit ressemble-t-il ?
Marius Bear : C’est un hameau d’une cinquantaine d’habitants entre Appenzell et Herisau, où tout le monde se connaît. J’y ai passé une enfance merveilleuse. On jouait à « Jackass », on faisait des feux, on ouvrait les balles de foin du paysan. Une jeunesse rurale idéale.
Michael Müller : J’espère que rien de tout cela n’était assuré chez nous !
Bear: Si, mais vous avez payé rubis sur l’ongle, c’est tout bon ! (ils rient).
Votre père possède une entreprise de machines de construction. Vous a-t-il fallu beaucoup de courage pour rompre avec la tradition familiale appenzelloise et devenir musicien ?
Bear : Ma famille n’est pas particulièrement attachée aux traditions. A 18 ans, mon père est parti faire le tour du monde, il a travaillé sur un bateau avant de s’installer en Australie. Ce n’est qu’à trente ans, en revenant en Suisse, qu’il a monté son affaire. Du coup, je suis moitié suisse, moitié australien. A 18 ans, j’ai passé six mois au pays des kangourous, dont j’ai aussi le passeport. J’ai régulièrement fréquenté les écoles de langues et je vais souvent à l’étranger. Je ne corresponds donc pas tellement à l’image traditionnelle de l’Appenzellois.
Michael Müller, votre parcours professionnel est-il plutôt linéaire ou avez-vous parfois pris des chemins de traverse ?
Müller : Si vous regardez uniquement mon CV, ma trajectoire paraît sans fioritures. Mais certains points n’y figurent pas. Je suis ainsi entré très jeune dans l’entreprise, comme stagiaire. Elle a toujours tenu à ce que ses employés s’épanouissent, on m’a donné beaucoup de liberté. Cela a parfois fonctionné, d’autres fois non. Le hasard y était aussi pour beaucoup. Les choses paraissent plus simples qu’elles ne l’étaient vraiment.
Vous adorez la musique. N’avez-vous jamais rêvé d’en faire votre métier ou de devenir artiste ?
Müller : On peut rêver, non ? J’aime écouter de la musique et je suis actif dans une société musicale depuis des années, c’est un hobby. Mais de là à en faire son métier, comme Marius, c’est autre chose. Il faut bien plus de talent et de travail. Ceux qui peuvent en vivre ont tout mon respect !
Être musicien, ce n’est pas toujours facile, n’est-ce pas, Marius ?
Bear : Cela exige énormément de travail que l’on ne voit pas forcément. Avec mon manager depuis trois ans, nous sommes en contact tous les jours. Généralement, tout est planifié six mois à l’avance. Avec la pandémie, beaucoup d’événements ont été annulés. L’an dernier, en Allemagne, j’ai participé à l’émission télévisée « I Can See Your Voice », et j’ai eu de bons échos. Les gens aiment ce que je fais. Une tournée dans le pays était prévue. Puis le coronavirus est arrivé, c’est dommage.
La pandémie a aussi touché Bâloise Assurances. Quelles leçons en tirez-vous ?
Müller : Nous avons découvert une nouveauté : les réunions en ligne. Auparavant, on se déplaçait davantage. L’entreprise a très bien fonctionné dans une situation difficile : du jour au lendemain, plus de 3000 personnes ont dû passer en télétravail, et elles l’ont fait très consciencieusement. Cela a été une sacrée leçon.
Bear : C’est magnifique, quand les structures résistent, même dans des conditions extrêmes !
Entre les inondations, les vagues de chaleur, les tempêtes et le coronavirus, on a l’impression qu’il y en a de plus en plus. Cela inquiète-t-il l’assureur que vous êtes ?
Müller : Nous devons nous adapter à la situation à la fois comme assureur et comme entreprise. Il faut apprendre à vivre avec et réfléchir sur le long terme. Pour une compagnie d’assurance, ce genre d’événement est également l’occasion de venir en aide à sa clientèle. C’est un moment de vérité.
Comme artiste, avez-vous dû vous aussi aborder ces questions dans votre musique ?
Bear : La crise a divisé la société, faisant émerger des extrêmes à gauche comme à droite. Dans mon travail artistique, je cherche plutôt à réunir les gens, ce qui m’amène à me tenir totalement à l’écart de tout ce qui est politique. Il me semble que ce n’est pas de mon ressort.
Le 30 août, vous jouerez en livestreaming Baloise Session @home. Qu’avez-vous prévu pour l’occasion ?
Bear : Cela va être intéressant, je me réjouis ! Nous avons déjà fait quelques streamings, tous se sont super bien passés. Des messages forts s’affichent à la place des applaudissements du public, et cela libère presque autant d’endorphines !
Müller : Je me réjouis aussi beaucoup ! La performance de Marius, avec son style très terre à terre et sa voix puissante, va certainement être un grand moment de la Baloise Session @home. ZVE
La Baloise Session est l’un des festivals de musique les plus réputés de Suisse. Avec son sponsor principal de longue date, Bâloise Assurances, qui soutient la scène musicale suisse sous la devise «Baloise goes Music», elle offre aux fans et aux amateurs de musique des expériences musicales numériques en direct une fois par mois pendant ces périodes spéciales: le streaming live. La série de concerts Baloise Session @home seront diffusés sur www.facebook.com/BALOISESESSION et www.baloisesession.ch/@home et sont interactifs grâce au chat. Lundi 30 août à 19.00 h: Marius Bear!
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