« Enfin dans les alizés, le couteau entre les dents, il était temps ! J’ai seize noeuds de Nord-Est, mais ce vent va encore forcir. Ca commence à bien cartonner. Mon bateau et moi, on n’est pas bon dans la molle. On s’est fait distancé dans la transition et ça revenait aussi derrière. Là, je peux enfin lâcher les chevaux. J’ai repris ma place au classement mais maintenant il faut la conserver. C’est ultra-motivant d’être entouré d’autres bateaux mais la route est longue, presque 2000 milles…Il manque encore un peu de vent pour faire décoller le bateau. Les conditions sont instables mais les foils m’aident quand même. Je passe mon temps à bidouiller pour aller vite, chercher la meilleure combinaison. » Explique Alan Roura alors que lundi après midi, toujours à la sixième place, en plein milieu de l’Atlantique, il avançait à 15 nœuds.« J’avais parié sur Francis Joyon au départ, alors cette nuit j’étais content. C’est fantastique la bagarre qu’il a mené jusqu’au bout. Ce n’est pas forcément le bateau le plus rapide qui arrive devant, c’est un des enseignements de cette Route du Rhum. Je ne connais pas vraiment Francis, je le croise comme ça, mais c’est un personnage qui me fait rêver et c’est quelqu’un de gentil, d’accessible » Christophe Breschi/La Route du Rhum