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La nourriture des Helvètes

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Tina Sturzenegger

La nourriture des Helvètes

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A table! Ainsi se nomme l’exposition actuelle du Musée national suisse au château de Prangins (VD) qui met en scène notre façon de manger du XVe siècle à aujourd'hui, qu'on soit pauvre ou riche. Miam!

file74vhbusljdvgdh0fdsn — Pauvre pitance. Le laboureur suisse des XVe-XVIe siècles se contente de peu: un peu d'avoine, du séré et quelques poires séchées. Tina Sturzenegger

file74vhbutr5qu1jkagf288 — Les épices du seigneur. Le repas du noble helvétique des XVe-XVIe siècles fait place à la chair de faisan assaisonnée de laurier, gingembre, poivre, muscade et clous de girofle. Tina Sturzenegger

file74vhbur58tc2a5bjdcl — Abats et légumes. Le paysan des XVIIe-XVIIIe siècles mange encore peu de viande, tout au plus des abats comme les tripes qu'il accompagne de ce qui pousse dans ses champs: chou blanc, carottes de küttigen, côtes de bettes (blettes) et seigle. Tina Sturzenegger

file74vhbun2ekzls3d8297 — Le pain blanc. Du côté des nantis des XVIIe et XVIIIe siècles, on se distingue en mangeant du pain blanc accompagné de mets de choix comme le gigot d’agneau, les saucisses, l'artichaut et le chou-fleur. Tina Sturzenegger

file74vhbval1yoavjfz7ll — Café complet. Pommes de terre en robe des champs, fromage d'Emmental, café au lait, les familles paysannes du XIXe siècle se restaurent avec un "café complet" avant de retourner aux champs ou à l'usine. Tina Sturzenegger

file74vhbvak64hl3ww7jjx — Industrie alimentaire. Le bourgeois du XIXe siècle apprécie le jarret de veau et les choux de Bruxelles. Les pâtes sèches, produites en grande quantité grâce à la mécanisation des manufactures, arrivent sur les tables suisses à cette époque. Tina Sturzenegger

file74vhbvdkdas15o2tofa9 — Le chic d'ailleurs. Les années 1950 sont pour les privilégiés helvétiques la découverte de produits de luxe importés comme les huîtres, le caviar et le champagne. Tina Sturzenegger

file74vhbval7peblfcufnh — Produits de masse. Les petits pois en boîte, la star de l’entreprise suisse Hero, et les produits de masse comme le cervelas et la chicorée, font partie des aliments incontournables des classes laborieuses de l'après-guerre. Tina Sturzenegger

file74vhbvakmyuc70a9fng — Plastique et congélation. Dès les années 1960-70, l'industrie agro-alimentaire inonde la table de la classe moyenne avec des produits congelés ou manufacturés: bâtonnets de poisson avec sa mayonnaise en tube, épinards congelés et pain de mie industriel. Tina Sturzenegger

file74vhbuxu5l0o1330jvg — Chers et rares. Alors que la majorité des Suisses des années 1960 et 1970 mange des produits industriels, les privilégiés se tournent vers des aliments d'exception: saumon fumé, foie gras, asperges, morilles, vacherin Mont d’Or. Tina Sturzenegger

file74vhbvalwrouhg1ufn8 — Fast-food. Le travailleur d'aujourd'hui se rue sur la pléthorique offre alimentaire à avaler en vitesse: sandwichs conditionnés sous atmosphère protectrice, salades toutes prêtes en shaker, plats cuisinés à emporter. Tina Sturzenegger

file74vyanj07jkhz1sbxm — Légumes anciens. Celui qui peut se le permettre se méfie des aliments tout cuits et se tourne en ce XXIe siècle vers les valeurs sûres comme les produits du terroir et les légumes anciens: chou vert et frisé, panais, carottes multicolores, jersey bleu, tomme fleurette et boule de Belp. Tina Sturzenegger

file74vyanj3dtvg2gorktv — Et demain? Mangerons-nous des insectes en brochette, de la viande produite en laboratoire et des micro-verdures hors-sol? Tina Sturzenegger

file74vz8pxceag1ihlt614g — >> L'exposition "A table" a été présentée à Schwyz et à Zurich en 2018. Adaptée pour le public romand, accompagnée d'une série d'évènements, elle est visible jusqu'au 20 octobre 2019 au Musée national suisse du château de Prangins (VD). Tina Sturzenegger

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