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Nostalgie des dimanches sans voiture

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Josef Ritler

Nostalgie des dimanches sans voiture

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La "grève du climat" nous rappelle que la Suisse a eu le courage en 1956 et en 1973 de bannir la voiture le temps d'un dimanche qui est resté dans la mémoire du pays comme un moment de liberté et de joyeuse convivialité.

file74k6gflguja6m7tgacn — Premiers dimanches sans voiture. En 1956, le soulèvement de la Hongrie et la crise du canal de Suez sur fond de Guerre froide font craindre à une 3e Guerre mondiale. Le Conseil fédéral s'inquiète pour les réserves de pétrole et décrète l'interdiction nationale de prendre la voiture durant 4 dimanches consécutifs du 18 novembre au 9 décembre 1956. Chaque canton est responsable d'appliquer cette mesure, comme ici à Berne avec cet automobiliste en herbe. Schürch

file74k6ik166nnky6j5nty — Désert automobile. Genève 1956, la promenade du lac et le pont du Mont-Blanc sont désertés par les automobilistes contraints d'aller à pied. L'interdiction de circuler de 1956 ne s'appliquait pas aux automobilistes étrangers. Les cantons de Genève et des Grisons ont néanmoins réagi, interdisant la vente d'essence aux véhicules étrangers contrairement au Tessin et aux régions frontalières jurassiennes. Schürch

file74k6gfz7an616y6mrcp — Carnaval. Des cyclistes lucernois déguisés en magnats du pétrole s'amusent de l'interdiction de conduire durant 3 dimanches en novembre 1973. Le choc pétrolier, qui fait craindre une pénurie d'essence, génère ce type de mesures dans toute l'Europe. Josef Ritler

file74k6gem7gnpetqexj0b — Singulière promenade du dimanche. Déambuler sur une autoroute était une activité dominicale particulièrement prisée durant l'interdiction de circuler en novembre 1973. Josef Ritler

file74k6gejhzdv6h1gjfba — Foot sauvage. C'est probablement la jeunesse de 1973 qui a le plus profité de ces dimanches sans voiture qui transformaient des carrefours à haut trafic, comme ici la place du Tunnel à Lausanne, en terrain de foot improvisé. Josef Ritler

file74j7527sja87n2mq1za — Pique-nique urbain. Les interdictions de circuler de 1973 ont fait naître des évènements pour le moins surprenants comme ce repas hivernal sur le pont du Mont-Blanc à Genève. Josef Ritler

file74k6gdor4piktat8j0b — Visite à pieds. Une petite marche sur la route cantonale, ici au niveau de l'embranchement autoroutier de Puidoux-Chexbres (VD), est la seule option pour rendre visite durant les dimanches sans voiture en 1973. Josef Ritler

file74k6gf09g3dbfv6wacm — Décret fédéral. Observés dans tout le pays sans exception, les 3 dimanches sans voiture de novembre 1973 étaient assortie d'une présence policière accrue. Alors qu'en ville, la mesure se transforma rapidement en fête populaire, il est probable qu'en campagne elle fut accueillie avec plus de circonspection. Urs Hämmerle

file74k6gfiy6i01bkag8fbd — Retour du cheval. Zurich 1973, le cheval fait son come-back lors des dimanches sans voiture. Josef Ritler

file74k6geelp9u1an8rzacl — Convivialité. Confrontés à l'impossibilité de se déplacer en voiture, les citoyens se retrouvent dans la rue, redevenue un espace public calme, sûr et convivial. Josef Ritler

file74k6mw7p7p2355vifb7 — Souvenir lumineux. Dans la mémoire collective, ces 3 dimanches de 1973 restent gravés comme des moments particulièrement joyeux. Même si chaque année en septembre a lieu la "Semaine européenne de la mobilité", l'idée d'un arrêt national et total de la voiture le dimanche n'a jamais réussi à s'imposer et les diverses manifestations locales de type "slow up" restent des mesures circonscrites. Josef Ritler

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