Changement climatique

Les réfugiés climatiques de l'Arctique

La communauté indigène de Newtok est la première de l’Alaska à devoir abandonner son village, englouti par la fonte des terres gelées. Un reportage aux confins du monde qui sonne comme un avertissement pour la planète.

7 Photos
La colonie de Newtok s’est vue rattrapée par la fonte du pergélisol

Sur les rives de la rivière Ninglick, à l’est de la mer de Béring, la colonie de Newtok, qui n’a été enregistrée par le recensement américain qu’en 1950, s’est vue rattrapée par la fonte du pergélisol, terme désignant un sol normalement gelé en permanence. Le dégel accéléré induit par le réchauffement climatique érode les terres et gonfle les cours d’eau. Plus de 1,5 kilomètre de terre a déjà été avalé et la totalité du village devrait se retrouver submergée d’ici trois à cinq ans, estiment les scientifiques.

Katie Orlinsky
La colonie de Newtok s’est vue rattrapée par la fonte du pergélisol

Sur les rives de la rivière Ninglick, à l’est de la mer de Béring, la colonie de Newtok, qui n’a été enregistrée par le recensement américain qu’en 1950, s’est vue rattrapée par la fonte du pergélisol, terme désignant un sol normalement gelé en permanence. Le dégel accéléré induit par le réchauffement climatique érode les terres et gonfle les cours d’eau. Plus de 1,5 kilomètre de terre a déjà été avalé et la totalité du village devrait se retrouver submergée d’ici trois à cinq ans, estiment les scientifiques.

Katie Orlinsky
Un cellier de glace inondé.

Un cellier de glace inondé. A plus de 1400 kilomètres de Newtok, les Inuits Inupiat du village de Kaktovik, sur la côte arctique de l’île Barter, subissent eux aussi les conséquences du réchauffement climatique. Ici, l’entrée d’un cellier creusé à même le sol autrefois gelé. Ces immenses caves servent traditionnellement de réfrigérateur où la nourriture est stockée.

Katie Orlinsky
Un cellier de glace inondé.

Un cellier de glace inondé. A plus de 1400 kilomètres de Newtok, les Inuits Inupiat du village de Kaktovik, sur la côte arctique de l’île Barter, subissent eux aussi les conséquences du réchauffement climatique. Ici, l’entrée d’un cellier creusé à même le sol autrefois gelé. Ces immenses caves servent traditionnellement de réfrigérateur où la nourriture est stockée.

Katie Orlinsky
Fête traditionnelle pour cette communauté de l'Alaska

En mai 2019, chez Lisa Charles, les femmes jettent des bonbons en l’honneur de sa fille Rayna. C’est la première fois qu’elle a réussi à chasser un lagopède alpin, ou perdrix des neiges. La prise sera offerte aux anciens du village. La chasse et la pêche constituent pour les Inuits un mode de vie ancestral qu’ils défendent farouchement. C’est aussi une condition de leur survie.

Katie Orlinsky
Fête traditionnelle pour cette communauté de l'Alaska

En mai 2019, chez Lisa Charles, les femmes jettent des bonbons en l’honneur de sa fille Rayna. C’est la première fois qu’elle a réussi à chasser un lagopède alpin, ou perdrix des neiges. La prise sera offerte aux anciens du village. La chasse et la pêche constituent pour les Inuits un mode de vie ancestral qu’ils défendent farouchement. C’est aussi une condition de leur survie.

Katie Orlinsky
Deux jeunes membres d'une famille d'Inuits dans leur salon

Jasmine et Kenyon Kassaiuli dans le salon familial. En apparence, tout va bien, mais le plafond s’est récemment brisé en deux. Les fondations de l’habitation n’ont pas résisté aux assauts du permafrost en train de craquer sous la terre.

Katie Orlinsky
Deux jeunes membres d'une famille d'Inuits dans leur salon

Jasmine et Kenyon Kassaiuli dans le salon familial. En apparence, tout va bien, mais le plafond s’est récemment brisé en deux. Les fondations de l’habitation n’ont pas résisté aux assauts du permafrost en train de craquer sous la terre.

Katie Orlinsky
Une baleine boréale de plusieurs dizaines de tonnes est tirée à terre près d’Utqiagvik.

Une baleine boréale de plusieurs dizaines de tonnes est tirée à terre près d’Utqiagvik. Correctement stockée pour être conservée, la viande permet à une communauté de subsister des mois durant. Comment faire si la glace disparaît?

Katie Orlinsky
Une baleine boréale de plusieurs dizaines de tonnes est tirée à terre près d’Utqiagvik.

Une baleine boréale de plusieurs dizaines de tonnes est tirée à terre près d’Utqiagvik. Correctement stockée pour être conservée, la viande permet à une communauté de subsister des mois durant. Comment faire si la glace disparaît?

Katie Orlinsky
Un homme range des morceaux de viande de baleine dans sa cave à glace

Au coeur du permafrost, Josiah Olemaun range des morceaux de viande dans la cave à glace utilisée par sa famille depuis plusieurs générations. Ces immenses cavités creusées dans le permafrost ont commencé à fondre, détruisant les réserves de nourriture.

Katie Orlinsky
Un homme range des morceaux de viande de baleine dans sa cave à glace

Au coeur du permafrost, Josiah Olemaun range des morceaux de viande dans la cave à glace utilisée par sa famille depuis plusieurs générations. Ces immenses cavités creusées dans le permafrost ont commencé à fondre, détruisant les réserves de nourriture.

Katie Orlinsky
Une peau d'ours polaire sèche à l'air

La banquise est le territoire de chasse naturel des ours polaires. Mais sa fonte réduit les ressources alimentaires – essentiellement le phoque – du plus grand prédateur terrestre. Affamés, ils pénètrent toujours plus à l’intérieur des terres, attirés par les restes de carcasses de chasse, les stocks de viande que la fonte du permafrost met à l’air libre et les poubelles. Une cohabitation dangereuse pour les deux espèces.

Katie Orlinsky
Une peau d'ours polaire sèche à l'air

La banquise est le territoire de chasse naturel des ours polaires. Mais sa fonte réduit les ressources alimentaires – essentiellement le phoque – du plus grand prédateur terrestre. Affamés, ils pénètrent toujours plus à l’intérieur des terres, attirés par les restes de carcasses de chasse, les stocks de viande que la fonte du permafrost met à l’air libre et les poubelles. Une cohabitation dangereuse pour les deux espèces.

Katie Orlinsky