Ne pas déranger. Le mauvais temps empêchant – heureusement! – l’équipe de mettre pied à terre, le photographe réalise ses clichés avec un drone équipé d’hélices à faible bruit. «Au bout d’un moment, ils se sont désintéressés du bourdonnement de l’appareil.» Au total, il comptera une vingtaine de plantigrades, essentiellement des mâles, dans un décor surréaliste de barils de pétrole abandonnés. Les femelles et leurs petits sont, eux, restés plus proches du rivage.
Dmitry Kokh
«La maison des ours». En août dernier, le photographe vogue vers la réserve naturelle de Wrangel, île russe de l’océan Arctique connue pour sa colonie d’ours polaires. Un jour de mauvais temps, a raconté Dmitry Kokh au Guardian, le capitaine veut s’abriter près de l’île Kolioutchine, qui hébergea une station météorologique soviétique jusqu’en 1992, lorsqu’un passager aperçoit un mouvement dans une maison. Des jumelles confirment la vision: des ours polaires ont pris leurs quartiers dans les bâtiments désaffectés.
Dmitry Kokh
Glace estivale. Selon le scientifique russe Anatoly Kochnev, le comportement des ours est dû à leur grande curiosité et à la crainte des humains qui les chassent. Mais aussi à la présence accrue cet été-là de glace flottante. Alors que Ursus maritimus, qui est classé comme un mammifère marin, aurait normalement suivi la banquise dont il dépend plus au nord, il a cette fois-ci fait halte sur l’île.
Dmitry Kokh
Lorsqu’il revoit sa photo préférée (page précédente), le photographe se dit que les ours blancs continueront leur vie lorsque toute trace de civilisation humaine aura disparu. A condition que les humains agissent enfin pour protéger la nature et ses merveilleuses créatures.
Dmitry Kokh