La série de photos montre que, dans la perception de la population suisse, ils·elles n’existent simplement pas: ce sont les quelque 30’000 personnes d’Europe de l’Est qui travaillent dans nos champs. L’un d’eux est le Polonais Kamil W., 62 ans, qui aide un agriculteur à la récolte dans une ferme du Seeland bernois. Maintenant en octobre, par exemple, les betteraves à sucre sont mûres et dans la serre il y a aussi beaucoup à faire. Kamil W. gagne 3’300 francs par mois et, pour gagner cette somme, il doit travailler 55 heures par semaine. Il est ici depuis 13 ans, et pourtant il reste invisible.