Amanda Gorman, la reine de la cérémonie. La jeune poétesse de 22 ans a ébloui le monde entier avec son look et ses vers, «The Hill We Climb» («La colline que nous gravissons»), écrits après l’invasion du Capitole. Enfant prodige qui, petite, bégayait, comme Joe Biden, Amanda Gorman a transformé ce handicap en don pour l’écriture.
A 16 ans, elle reçoit le 1er prix de poésie de Los Angeles et, trois ans plus tard, le prix du meilleur jeune poète américain alors qu’elle étudie la sociologie à Harvard. C’est au cours de l’une de ses lectures que Jill Biden la repère. Ce jour-là, celle qui se décrit comme une fille noire et maigre portait une robe jaune. C’est donc en clin d’œil à Jill Biden qu’Amanda portait ce manteau jaune Prada (déjà épuisé malgré son prix de 4000 dollars...).
Pourquoi du Prada? Car la créatrice Miuccia Prada, gauchiste italienne à ses débuts, a œuvré pour la libération de la femme. Et ses bijoux sont autant de poèmes: aux oreilles, des créoles en or et, au doigt, une sublime bague en or et pierres semi-précieuses en forme de cage avec un petit oiseau à l’intérieur. Ces deux pièces ont été dessinées par le joaillier Nikos Koulis et offertes par la puissante reine des médias Oprah Winfrey, grande fan d’Amanda.
Tout un symbole, là aussi: lors de l’investiture de Bill Clinton, en 1993, l’immense écrivaine et poétesse afro-américaine Maya Angelou, autrice notamment de «I Know Why the Caged Bird Sings» («Je sais pourquoi l’oiseau chante en cage»), portait des créoles mais aussi un manteau bleu marine Chanel offert par... Oprah Winfrey. La boucle est bouclée.