A la naissance et jusqu’à l’âge de 3 mois environ, les petits possèdent des poils noirs qu’ils perdront ensuite au profit de leur fourrure tachetée, caractéristique de l’espèce. Ils disposent déjà de dents acérées. Dès leur plus jeune âge, les bébés hyènes se battent pour définir leurs liens hiérarchiques. Sans la surveillance de leur mère, ils seraient même prêts à s’entretuer entre frères et sœurs.
Sylvain Cordier
Trois jeunes hyènes tachetées observent les environs de leur tanière, dans la réserve de Mala Mala, en Afrique du Sud. Les petits, très curieux, ont des comportements d’adultes dès leurs premiers jours. Les tanières sont occupées par plusieurs femelles à la fois, ce qui explique que des jeunes de tout âge peuvent s’y trouver en même temps.
Sylvain Cordier
Les femelles sont très protectrices envers leurs petits, qu’elles élèvent ensemble. Elles ne tolèrent pas que d’autres adultes, en particulier des mâles, s’approchent de leur tanière.
Sylvain Cordier
La hyène tachetée est toujours bien représentée en Afrique subsaharienne, avec plus de 10 000 individus adultes. Mais cette relative abondance n’est due qu’à l’existence de réserves protégées. En dehors de celles-ci, les effectifs se sont littéralement effondrés, notamment en Afrique occidentale, par manque de proies et parce qu’elles sont considérées comme nuisibles. Pourtant, il est extrêmement rare qu’elles s’attaquent aux êtres humains. Lorsqu’elles ne sont pas persécutées, les hyènes tachetées peuvent s’adapter aux activités humaines, se nourrissant de charognes et de déchets aux alentours des villes et des villages.
La capture d’un gnou ne requiert la coopération que de quelques individus, alors que celle d’un zèbre nécessite la collaboration de plusieurs dizaines de membres du clan. Les mères rapportent de la viande à leurs petits dès la période de l’allaitement.
Sylvain Cordier