Mieux valait ne pas avoir le vertige et surtout, en cas de chute, savoir nager pour travailler comme ouvrier de chantier sur la correction de cet ancien pont jeté sur le Rhône près de Granges vers 1930! Dans tous les cas, il fallait être costaud et courageux. Les journées de travail étaient harassantes.
Service des ponts et chaussées, médiathèque du Valais
L'endiguement du Rhône s'est fait en plusieurs étapes. Par exemple à gauche, on aperçoit les familles des ouvriers engagés – notez le scaphandrier dans l’eau – sur le chantier de construction d’un pont en 1906. Le cliché de droite montre des hommes transborder des troncs d’arbres à mains nues entre Aproz et Chamoson à l'été 1935.
François Fumex/médiathèque du Valais et Service des ponts et chaussées/Médiathèque du Valais
Le 11 juillet 1935, «L’illustré» a témoigné des inondations du Rhône dues à la rupture d’une digue. Le pont en béton de Chessel (VD), par exemple, commune voisine de Vouvry, a été emporté.
Archives L’illustré
En mars 1937, l'entreprise Losinger a participé à la réfection des digues. Grâce à sa drague "Le Rhône", les digues ont été renforcées pour mieux contenir le tempétueux fleuve.
Raymond Schmid, Bourgeoisie de Sion
Les journées étaient rudes pour les travailleurs sur les chantiers. Pieds dans l'eau et charges lourdes à porter étaient leur quotidien comme ici lors des travaux de 1940 sur le canal Stockalper, près de Collombey-Muraz.
Keystone
Non loin de Granges en 1946, des ouvriers procèdent, à la main, à l’endiguement du Rhône en faisant basculer sur la rive de gros rochers acheminés par rail. Au second plan, des peupliers d’Italie, dont on dit qu’ils furent introduits en Valais en 1805 par le chanoine botaniste Murith.
Max Kettel, Médiathèque Valais
La mise en place d'un mikado géant de l’étaiement d’un pont en Bas-Valais en 1957 (à gauche). Ce type de construction permettait quelques années plus tard aux voitures de traverser le fleuve (à droite).
RDB et Max-Francis Chiffelle, Médiathèque Valais