Eleveurs de moustiques

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Dans le laboratoire du Vectopole Sud de Montpellier, en France, naissent chaque jour des milliers de moustiques. Leur observation permet de développer de nouvelles techniques destinées à stopper leur prolifération et la transmission à l’être humain de maladies mortelles. Les moustiques causent plus de 750000 morts chaque année dont 450 000 enfants de moins de 5 ans rien qu’en Afrique. Profitant de la mondialisation des transports et du réchauffement climatique, les moustiques colonisent dorénavant toute la planète.

file7bbur0boj491m790mawg — Des moustiques femelles sont anesthésiés au froid pour être triés puis mis en cages. Les chercheurs leur inoculeront ensuite des arbovirus transmissibles à l’être humain. C’est ainsi qu’on appelle les virus dont la transmission passe par un vecteur tel que les moustiques ou les tiques. Patrick Landmann

file7bbuqze14vl1i7rxq3d4 — Des femelles «Anopheles gambiae», vecteurs du paludisme, reçoivent deux rations de sang par semaine afin d’assurer leur reproduction: elles se remplissent du sang contenu dans des poches maintenues à 37°C. Trois jours après ce repas, elles pondent chacune environ une centaine d’œufs. Patrick Landmann

file7bbuqzb8x093fvpe3d7 — Test des préférences des moustiques pour différentes odeurs. Ici, une vingtaine de femelles sont libérées dans un olfactomètre (un tube en Y). Elles se dirigent vers la boîte dont l’odeur les attire le plus. Les scientifiques évaluent ainsi leur comportement face à diverses odeurs et leur capacité à les détecter. Patrick Landmann

file7bbuqzgtjo4qgse53d8 — Une mouche tsé-tsé mâle stérilisée, traitée avec une poudre de marquage fluorescente, sera utilisée dans le cadre d’un projet novateur: faire s’accoupler les femelles avec des mâles stériles. Comme la femelle ne s’accouple qu’une seule fois dans sa vie, cette technique devrait contribuer à l’éradication de l’espèce et de la maladie du sommeil qu’elle transmet. Patrick Landmann

file7bbur03ppdc78bmgaxa — La trompe de ce moustique est immergée dans un tube contenant une solution infectée par un arbovirus. Après l’incubation, l’insecte sera examiné pour comprendre la manière dont le virus se propage dans ses organes. Ses pattes et ses ailes ont été séparées du corps afin qu’il ne s’envole pas. Patrick Landmann

file7bbuqzfthw7tkbjs3d5 — Des culicidés adultes. La collection complète de l’IRD regroupe plus de 3000 espèces d’insectes porteurs de maladies contagieuses pour l’être humain et plus de 400 000 spécimens: moustiques, phlébotomes, mouches noires, glossines, culicoïdes, poux, puces, tiques, punaises, acariens, etc. La souche la plus ancienne a été collectée au Kenya dans les années 1950. Patrick Landmann

file7bfw84e3g6t19vj187df — Un chercheur manipule les arbovirus. Plusieurs mutations du même virus sont testées sur différentes souches de moustiques. Lorsqu'un moustique ingère du sang infecté, le virus pénètre les cellules intestinales, où il se multiplie. Il rejoint ensuite les différents organes du moustique, et potentiellement les glandes salivaires. Le défi des infections expérimentales est d'évaluer l'efficacité avec laquelle les virus franchissent les barrières internes de l'insecte. Patrick Landmann

file7bbur0c5tjmxbaoc6w8 — Un virus du chikungunya utilisé à Montpellier et son matériel génétique à l’intérieur. La maladie se manifeste par l'apparition soudaine d'une fièvre supérieure à 38,5°C et généralement accompagnée de douleurs articulaires, de courbatures, de maux de tête. Patrick Landmann

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