Quand un personnage de bande dessinée aussi populaire que Titeuf fête ses 30 ans d’existence, tout le monde a envie de faire plaisir à son auteur, en l’occurrence le Genevois Zep. Pour l’occasion, les Editions Glénat avaient réquisitionné l’hôtel Paradiso MK2 Nation, dans le XIIe arrondissement de Paris, choisi pour servir de cadre ludique à cette soirée anniversaire. Un lieu dominé par une superbe terrasse sur le toit, offrant une vue royale sur les tours Eiffel et Montparnasse dans le soleil couchant.
Le mercredi 13 septembre 2023, cet écrin unique, constitué de deux bâtiments distincts, avait été savamment préparé et égayé, sur plusieurs étages, par toute une série d’animations rigolotes autour de Titeuf: photomaton, boîte à questions, karaoké, salle de projection, baby-foot, etc.
Parmi les invités triés sur le volet, des intimes de Zep, parfois venus de Suisse, comme sa compagne Valérie Martinez, ses enfants Charles et Justine, ses potes, mais aussi des valeurs sûres de la bande dessinée telles que Florence Cestac, Maëster, Tébo ou encore Vince.
Lors du cocktail dînatoire, l’éditeur Jacques Glénat a salué le génie de Zep dont le personnage fétiche a, selon ses propres termes, révolutionné la BD. «Je vais citer Victor Hugo, qui a écrit: «Il n’y a rien de plus fort qu’une idée dont l’heure est venue.» Toi, Zep, tu as eu cette idée.» Pressentait-il que, trente ans après sa création, pas moins de 31 millions d’albums de «Titeuf» auraient été vendus? C’est peu probable.
Un lien unique avec l’enfance
Fidèle à lui-même, Zep a remercié de leur présence «tous les amis de Titeuf» venus accompagner la sortie du 18e tome de la série, intitulé «Suivez la mèche». Il a aussi rappelé que lors de son premier festival à Angoulême, en 1993, les auteurs des «Chemins de Malefosse», lancés dix ans plus tôt, avaient «roulé une pelle» à Jacques Glénat. «Je ne le ferai pas, je te rassure, a souligné le Genevois, mais l’intention y est.»
Lors d’un échange impromptu avec Nicolas Farsan, spécialiste jeunesse aux Editions Glénat, celui-ci nous a avoué ce qui, selon lui, fait déjà de Zep une légende vivante de la bande dessinée: «Sa capacité à savoir encore parler aux enfants au bout de trente ans, sans jamais les prendre pour des idiots.» Bien dit.