«Je suis quelqu’un de très rationnel. Il y a quelques années, je me suis pourtant passionnée pour la méditation et, depuis, j’en fais tous les jours. Cela contrebalance le regard un peu cynique que je peux avoir parfois sur la vie. L’approche que j’emploie s’appuie sur le principe des lois de l’attraction. Au fur et à mesure que je me suis mise à pratiquer la méditation, des trucs bizarres ont commencé à me passer par la tête. Ce qui m’a ouverte à d’autres univers, même si je suis très peu versée dans les horoscopes ou le mysticisme. Cela m’a aussi rendue plus empathique, sûrement.
J’ai ainsi pris l’habitude d’envoyer de bonnes pensées aux gens avec lesquels je vais travailler. Dans ma vie de tous les jours aussi, j’applique cette technique. Moi qui voyage habituellement beaucoup, même à la douane, j’adopte cette approche pour être sûre que tout va bien se passer et que je ne vais pas perdre de temps au contrôle des passeports. Quand je suis nerveuse, les gens en face de moi le sont aussi. Pourtant, les gens irrités finissent par devenir adorables si tu envoies ces ondes avec sincérité. J’insiste là-dessus: il faut être authentique, sinon cela ne marche pas. D’ailleurs, quand j’oublie de me comporter de la bonne manière, des problèmes ressurgissent. Je rectifie alors le tir et tout va bien.
Cela fonctionne dans plein de domaines. Un jour que je devais effectuer un long voyage avec des changements de vols, j’ai oublié mon chargeur dans un premier avion. J’étais extrêmement fâchée: tout était fermé dans l’aéroport où je me suis posée, je devais absolument rendre un texte rapidement et impossible d’utiliser mon téléphone. C’est un de ces moments un peu ridicules mais tellement emblématiques de notre époque où nous avons l’impression que notre vie dépend d’un chargeur! Je me suis calmée en méditant. Quand je me suis assise dans l’avion suivant, j’ai senti quelque chose sur le siège: le chargeur qu’il me fallait. Pas le mien, mais exactement le même modèle. Je n’en revenais pas! Je crois que j’en ai parlé à tout le monde autour de moi dans la cabine, et j’ai même appelé chez moi pour raconter cette histoire. Les lois de l’attraction avaient fonctionné, c’était un signe fort.
J’essaie d’exercer cette capacité d’être en synchronie dans tous les domaines. Cette philosophie me permet de dépasser le paradoxe qu’est ma vie. Je suis quelqu’un de plutôt «privé» et, pourtant, on me voit partout sur les réseaux sociaux. Paraître, c’est mon travail. Je vois alors ce job très visible comme un moyen de dispenser ces bonnes pensées.
Je donne beaucoup de conférences et, là aussi, la question de l’énergie positive à transmettre se pose. Avant de monter sur scène, la musique m’aide à trouver ce chemin, elle me libère de tous mes poids. C’est vrai aussi dans la vie en général. Parfois, tu te perds un peu et il faut s’appliquer à se retrouver. Dans ces moments, je visualise une zone où toutes les facettes de mon caractère se retrouvent. Quand je suis là, précisément à cet endroit, je suis la véritable Xenia, celle que j’étais petite fille, reconnectée avec moi-même. C’est mon essence, mon matériau de base. Idem quand je pose pour une campagne pour une grande marque de mode ou les réseaux sociaux. Mes photos ont plus d’impact, car on sent alors cette énergie.»
Le premier livre de Xenia Tchoumitcheva
«Avec mon livre “Empower Yourself: How to Make Lemonade when Life Gives You Lemons”, sorti en décembre, je reçois énormément de retours positifs, y compris d’une jeune femme qui s’est tatoué mon prénom sur ses doigts! Ma volonté était de donner des conseils pour avoir une vie plus libre», explique Xenia Tchoumitcheva.