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10 décennies, 10 pionnières

Ursula Andress, la Bernoise devenue sexe-symbole planétaire

Rendue universellement célèbre grâce à son rôle dans «James Bond contre Dr No» (1962) qui lui vaudra un Golden Globe. Ursula Andress, très à l'aise avec son corps, deviendra alors aussi un sex-symbole. Portrait d'une héroïne des années 1960.

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10 héroïnes Andress

Ursula Andress, native d'Ostermundigen (BE), a toujours eu de grands rêves.

La Mayo

Il a suffi d’une scène, dans «James Bond contre Dr No», premier opus de la plus longue franchise de l’histoire du cinéma, pour la rendre universellement célèbre. Telle Vénus sortant des eaux, fredonnant «Under the Mango Tree», Ursula Andress, ou plutôt Honey Rider – tout est dans le mielleux du prénom –, apparaît en bikini blanc, ses cheveux blonds mouillés lui caressant la nuque. Un bon 8 sur l’échelle de l’érotisme en 1962. A tel point que Ian Fleming, créateur de l’agent secret, citera le nom de la Suissesse dans le récit d’«Au service secret de Sa Majesté». Hommage suprême.

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En janvier 1962, elle tourne avec Sean Connery le premier «Bond».

AA Film Archive / Alamy Stock Ph

La carrière de la Bernoise de 26 ans vient alors de basculer dans une dimension qu’aucune actrice de notre pays ne connaîtra plus: celle de sexe-symbole planétaire. L’époque est à la libération des corps. Très à l’aise avec le sien, Ursula Andress devient un fantasme. Autres temps, autres mœurs. Le rôle de Honey Rider lui vaudra même un Golden Globe.

Le 19 juillet 1962, Ursula Andress décroche la une de «L’illustré».

Née à Ostermundigen (BE), Ursula Andress avait de grands rêves. Dans les années 1950, elle part pour Cinecittà, à Rome. Elle vit en colocation avec Brigitte Bardot qui, dit-on, jalouse sa beauté. Les jeunes femmes cachetonnent en posant pour des photos. BB sera la première à exploser au cinéma, dès 1956, dans «Et Dieu... créa la femme». La Bernoise, elle, a un atout dans sa poche: l’anglais. En 1957, elle épouse l’acteur et réalisateur John Derek et franchit l’Atlantique. Elle progresse à l’instinct. Elle croise Elvis, James Dean, Sinatra, qui succombent. Son divorce survient en 1966.

première mention dans L'illustré

A 18 ans, incrédule, la Bernoise exhibe dans «L’illustré» du 17 mars 1955 le contrat signé avec la Paramount.

Avec sa gueule de boxeur et son bagout, Jean-Paul Belmondo, qui l’a vue dans le «James Bond», a demandé un an plus tôt à l’avoir pour partenaire dans «Les tribulations d’un Chinois en Chine». Coup de foudre réciproque. Leur liaison, passionnée, durera six ans.

L’actrice bernoise s’égare ensuite dans des nanars à l’érotisme torride. Elle s’installe à L.A. avec l’acteur Harry Hamlin. Ils tournent dans «Le choc des Titans», péplum mythologique plutôt bien ficelé où elle incarne Aphrodite. Ils font aussi un enfant, Dimitri, né le 19 mai 1980.

Depuis 1983, Ursula Andress vit avec Lorenzo Rispoli entre la Suisse et Rome. Elle a fait ses adieux au cinéma il y a plus de quinze ans.

Par Blaise Calame publié le 13 septembre 2021 - 08:36