Une maison comme un havre de paix, près de Genève

La première chose que l’on remarque, lorsque l’on arrive devant le portail de cette maison des années 1930, c’est son profil. Elle ne se présente pas de face, mais de côté. Est-ce par pudeur qu’elle se cache? Pour éviter qu’on ne la dévisage impunément depuis la rue? Nul ne le sait, car les actuels habitants ne l’ont pas conçue. Ils se sont contentés de ressentir pour elle un coup de foudre immédiat et de l’avoir aimée suffisamment pour lui redonner un sens, une couleur, une beauté.

Louisa McEwan est Américaine et Allemande, son époux, Xavier, est Français, et ce couple multiculturel est arrivé à Genève il y a quatorze ans. «Une fois que l’on vit à Genève, on n’arrive plus à en partir, dit-elle. Où pourrait-on être mieux?» Ils habitaient un appartement sans charme route de Malagnou, tout en rêvant d’un lieu de vie plus doux, plus harmonieux, propre à devenir leur maison du bonheur. «Nous avons cherché pendant trois ans et, un jour, un agent immobilier m’a fait visiter cette maison. Ce fut un coup de foudre. Elle était trop chère pour nous et le jardin trop grand, mais la propriétaire a décidé de scinder le terrain et nous l’avons achetée en 2015. Des maisons comme celle-là, avec du charme, un peu ancienne, avec vue sur le lac, à Genève, il n’y en a quasiment pas. C’était la maison de nos rêves!»

Cette bâtisse Art déco occupe désormais un jardin en longueur et a vue sur le Léman. Le lac et les monts du Jura, qui les bordent, font partie du décor: leurs couleurs changeantes sont comme un immense écran qui aurait été dressé à l’orée du jardin, en harmonie avec les teintes de la maison. Le jardin étant un work in progress, avec un terrain de foot improvisé pour les enfants, passons à l’intérieur.

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