La famille de trois générations réunie en harmonie autour du sapin avec des sourires béats n’existe que dans les livres de contes. Si le repas de Noël reste un rituel, synonyme de moments d’échange en famille, pour certains, ces réunions peuvent tourner au calvaire. C’est le cas d’Arthur Anjou, auteur de «Noël me fout les boules, survivre aux fêtes de fin d’année». A la manière d’un calendrier de l’Avent alternatif, il passe en revue les mille et une traditions culinaires et familiales de «l’esprit de Noël». Un petit livre amusant pour tenir le coup lors des prochains réveillons en famille et se détendre en cette période stressante.
Cessez de croire au Père Noël
Dans la vraie vie, il y a votre beau-frère qui ne parle que de lui; votre tante qui passe son temps à critiquer la couleur de votre déco de Noël et se plaint du menu trop bourratif, les enfants qui se poursuivent autour de la crèche et trébuchent dans la guirlande lumineuse, le chat qui n’arrête pas de sauter sur le sapin, votre nièce qui est allergique au chat... La famille parfaite n’existe pas. Il va falloir faire avec ce qu’on a, et c’est aussi pour toutes ces raisons qu’on est attaché à notre famille. Pour résister, comme chaque année, à cette période festive dense, votre meilleure arme reste l’humour... et l’anticipation.
Pendant le repas, on reste zen
Un menu de Noël peut durer longtemps, très longtemps, trop longtemps si vous êtes coincé à côté de votre oncle un brin facho. Choisissez bien votre place, quitte à bousculer le plan de table. Et évitez les sujets qui fâchent: la politique peut vite déclencher un cataclysme. Lorsque la discussion s’envenime, plutôt que d’élever la voix et de la jouer diva qui monte sur ses grands chevaux et quitte la table, on change de thème. Ou on fait semblant de ne pas entendre. Face aux allusions de sa belle-mère, genre: «Tu as grossi, toi!», la meilleure réaction reste de se concentrer sur la dinde aux marrons et d’en savourer chaque bouchée.
Pour qu’offrir des cadeaux reste un plaisir
Ce qui devrait être un plaisir peut devenir une vraie corvée si on ne s’y prend pas un ou deux mois avant. Ou alors il y a la version on ne se fait pas de cadeaux, juste une petite attention. En multipliant les petites attentions, on arrive pourtant vite à un joli budget. On oublie la version cadeaux en pâte à sel et autres bricolages si on n’est pas doué pour ça. Certains jouent avec différents concepts, comme un cadeau surprise à 10 fr. à distribuer au hasard. Le risque? Tomber sur un selfie stick alors que vous êtes allergique aux selfies. Le conseil malin d’Arthur Anjou: «Jetez votre dévolu sur un livre et achetez-le en plusieurs exemplaires; offrez-les à tous vos proches, en racontant combien ce livre vous plaît, vous a marqué, accompagné, touché. Vous verrez: les gens seront émus et sincèrement heureux que ce cadeau ait du sens.» Ou pas.
Et surtout, bonnes Fêtes!
>> *«Comment survivre aux fêtes de fin d’année», Arthur Anjou, Librio, octobre 2019.