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Athlétisme

Un sprint en or pour la championne du monde Mujinga Kambundji

Avec un chrono de 6 secondes et 96 centièmes, Mujinga Kambundji s’adjuge l’or sur 60m et devient championne du monde en salle, à 29 ans. En réalisant le quatrième meilleur chrono de l’histoire, la sprinteuse bernoise entre encore un peu plus dans l’histoire de l’athlétisme suisse.

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(220319) -- BELGRADE, March 19, 2022 (Xinhua) -- Gold medalist Mujinga Kambundji of Switzerland celebrates after the Women's 60 Meters Final at the World Athletics Indoor Championships Belgrade 2022 in Stark Arena, Belgrade, Serbia, March 18, 2022. (Xinhua/Zheng Huansong) - Zheng Huansong -//CHINENOUVELLE_1050049/2203191109 (FOTO: DUKAS/SIPA)

La Bernoise Mujinga Kambundji est devenue championne du monde à Belgrade.

Dukas

18 mars 2022, rendez-vous avec l’histoire. Mujinga Kambundji se place dans les starting-blocks de la finale du 60m, lors des Mondiaux en salle, à Belgrade. Après un très bon départ, la fusée suisse maintient la distance avec les deux Américaines Mikiah Brisco et Marybeth Sant-Price, avant de franchir la ligne d’arrivée dans un chrono canon. Ce temps record de 6,96 secondes, elle est la seule à l’avoir atteint depuis 1999! Soudain championne du monde, la sprinteuse met du temps à réaliser sa performance: «Sur le moment, j’étais contente d’avoir gagné, un peu choquée du chrono, mais je ne me rendais pas vraiment compte de ce qu’il s’était passé. Championne du monde, c’est fou…»

Une consécration pour la Bernoise de 29 ans qui, dès le début de sa carrière, est rapidement devenue une des meilleures sprinteuses du pays. A son actif: plusieurs titres de championne de Suisse du 100 mètres et du 200 mètres entre 2009 et 2014. Si la Suissesse avait d’ores et déjà la mainmise sur le sprint helvétique en compagnie d’Ajla Del Ponte, il lui manquait l’or sur la scène internationale.

>> Lire aussi: Ajla Del Ponte, l'autre pointe du sprint suisse

Premier exploit aux Championnats d’Europe 2016, à Amsterdam, où elle gagne le bronze sur 100 mètres. Deux années plus tard, aux Mondiaux en salle de Birmingham, elle rempile avec une nouvelle médaille de bronze sur 60 mètres, qui la fait rentrer dans l’histoire de l’athlétisme avec un temps de 7,05 secondes, record suisse de la discipline à ce moment-là. Aux Mondiaux de Doha, en 2019, la Suissesse s’adjuge une nouvelle médaille de bronze sur 200 mètres, faisant d’elle la deuxième Helvète de l'histoire à décrocher une médaille mondiale, après Anita Weyermann sur 1500 mètres en 1997. De ce fait, elle remporte la première médaille pour la Suisse sur une épreuve de sprint, hommes et femmes confondus.

Celle qui sera nommée porte-drapeau aux Jeux de Tokyo, en 2021, est aujourd’hui championne du monde pour la première fois de sa carrière. Un record personnel battu et une page du sprint suisse écrite plus tard, la bientôt trentenaire sent encore une marge de progression dans ses performances: «Par le passé, on se disait qu’à la trentaine, un athlète ne pouvait plus s’améliorer. On est revenu de cette vision des choses depuis cinq ou six ans. En finale du 100 mètres des Jeux de Tokyo, il n’y avait que deux filles plus jeunes que moi. Actuellement, il n’est plus rare que des trentenaires battent leurs records personnels. J’ai toujours fonctionné en m’inspirant de modèles. L’été dernier, j’ai vu Shelly-Ann Fraser-Pryce améliorer ses chronos sur 100 et 200 mètres à 34 ans. La Bulgare Ivet Lalova-Collio m’a récemment dit que les meilleures années commençaient à 30 ans, j’ai envie de la croire!»

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Par Noa Inthavong publié le 29 mars 2022 - 14:54