Alors qu’il vient d’arriver en Suisse, Ian Gray commande son premier café noir. «Franchement, il n’avait pas très bon goût et, surtout, il coûtait cher!» se rappelle l’amateur de café qui a voyagé aux quatre coins de monde. Le Sud-Africain, installé ici depuis 2010 pour travailler dans la conception d’emballage chez Nestlé puis chez Novartis, décide alors de lancer The Goodlife Coffee en 2015 avec deux associés dans une ferme à Moudon, en collaboration avec le gérant du bar The Great Escape: là, ils torréfient et développent un concept de café suisse, qui mise sur le commerce équitable et le traçabilité géographique. «Le produit remplit certains critères de goût mais aussi de types de variétés», explique le président de l’entreprise à titre honorifique, qui a désormais laissé place à cinq autres employés qui font tourner la machine.
>> Lire aussi: L’invitation au voyage imaginaire est sa tasse de thé
Aujourd’hui basée à Savigny, la marque propose environ 17 produits directement torréfiés dans ses hangars, mais dont les grains sont cultivés dans des parcelles fermières «qui partent d’un café plus classique en provenance du Brésil ou d’Ethiopie à des saveurs plus complexes et intenses venant de Colombie ou du Salvador». Avec la vente en ligne via son site, Goodlife compte surtout sur la quarantaine de cafés-bars et restaurants partenaires pour proposer ses produits. Récemment, l’équipe a également conceptualisé une bière au café avec la Brasserie du Château à Lausanne et a servi son café aux artistes du Verbier Festival.
Il faut compter entre 18 et 25 francs le demi-kilo. Pour les curieux, il existe des ateliers barista pour apprendre à faire sa propre boisson à déguster. «Ce qu’on souhaite faire, c’est initier les amateurs à de nouvelles techniques, comme utiliser un Aeropress ou un V60 au lieu d’une machine à capsules, ce qui change le goût.»