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Il suffit d'un instant et la magie opère  

Chaque jour, un photographe sélectionne et raconte les coulisses d’une image qui l’a marqué.  

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Santorin, les Cyclades, Grèce, mardi 2 octobre 2018 PHILIPPE.PACHE
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Santorin, les Cyclades, Grèce, mardi 2 octobre 2018 Philippe Pache
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Photographe libre, peintre de lumière et chasseur de beauté connu pour ses nus et ses portraits. 

L’ANALYSE DE PHILIPPE PACHE
Photographe libre, peintre de lumière et chasseur de beauté connu pour ses nus et ses portraits.

«L'image se compose tout seule»

A Santorin, les couchers de soleil sont mythiques. Ils constituent une sorte de cérémonie, une célébration. Parfois les gens applaudissent quand l'astre disparaît à l'horizon.

Mardi dernier, je suis avec des amis sur une terrasse, chez des habitants de l'île, loin des touristes … Je photographie le coucher de soleil, comme chaque soir et chaque fois il est différent … comme celui sur le Léman … ou ailleurs … et soudain les deux enfants de notre hôte apparaissent devant moi, devant mon objectif, et l'image se compose tout seule, comme par magie, un cadeau …

Une image qui s'offre à moi, tout simplement, je suis assis … je bois un verre d'ouzo, la vie me semble soudain si simple … et belle. La vie, le soleil, la photo, l'enfance … l'innocence de la beauté sur terre.

Suivez PHILIPPE PACHE
Web: www.philippepache.com
Instagram: philippepache61


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Campement de réfugiés sous un pont, Genève, septembre 2018 © Jean Revillard/Rezo.ch
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Jean Revillard, photographe de l'agence Rézo, Genève. Anna Pizzolante

L’ANALYSE DE JEAN REVILLARD
Fondateur de l’agence Rezo.ch, il est une des grandes voix de la photographie documentaire suisse aux multiples récompenses.

Chambre à coucher «de l’exil»

«Quand on ne sait plus que faire, on invente de nouveaux mots pour charcuter le phénomène»

C’est un abri de fortune dans la cité la plus argentée du monde. Blottie sous un pont, cette chambre à coucher abrite des exilés africains. 
Un nouveau nom est apparu pour désigner cette population de l’ombre : «Dublinés», par analogie a l'accord de Dublin. Quand on ne sait plus que faire, on invente de nouveaux mots pour charcuter le phénomène.
De cette monstruosité linguistique, je ne saurais que conseiller la lecture de «Dehors» du grand Yann Moix. Dans une magnifique envolée, il distingue le migrant de l’exilé. «Le lieu de la migration, c’est une destination le lieu de l’exil c’est l’exil».

Depuis quinze ans, je fréquente ces «lieux de l’exil» à l’heure de la soupe populaire. Ils sont en général vides. Je vérifie si l’emplacement me plaît. Inutile de retourner dans un coin pour faire une mauvaise photographie. Inutile de déranger les gens pour rien. 
Je reviens aux bons endroits, fin prêt pour immortaliser ces intérieurs du désespoir, soucieux de partager avec les protagonistes, les images de ces architectures de fortune.

Suivez Jean Revillard sur
Web: www.rezo.ch
Instagram: @jean_revillard
Twitter: @JRevillard
Facebook:@Jean Revillard


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1er août 2018, Jean Pascal et Nicolas Guinand, artificiers professionnels basés à Grandson allument les feux à Crans-Montana, Valais.  Sedrik Nemeth
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Photographe gourmand qui sillonne la Suisse en général et le Valais en particulier. Sedrik Nemeth

Et soudain, l'eau devint rouge

L’ANALYSE DE SEDRIK NEMETH
Photographe gourmand qui sillonne la Suisse en général et le Valais en particulier.

Et soudain, l'eau devint rouge

«Quand j'ai vu le méchant porte cabine, j'ai pris peur»

J'étais mandaté par L'illustré pour faire une image d'artificier au travail.
Faire des photos de feux c'est déjà peu banal. Je ne suis pas un spécialiste de ces conditions de lumière. Arriver à réaliser une image composée de l'homme qui allume et les feux, c'est encore plus corsé.
Quand j'ai vu le méchant porte cabine qui faisait office de cockpit d'artificier, j'ai pris peur. Comment rester élégant avec ce cube blanc fonctionnel? J'ai travaillé à l'instinct. Coincé à côté de la cabine, j'ai demandé à l'artificier de se pencher par la fenêtre, j'ai travaillé à haute sensibilité, j'ai vu les silhouettes des collègues pyrotechniciens se détacher et j'ai su que la composition était bonne, que l'image serait belle, avec du grain certes, mais belle.

Suivez Sedrik Nemeth sur:
Web: www.neva-images.com
Websta. one: @nemethsedrik
Facebook:@Sedrik Nemeth


 

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KEYSTONE – ATS. L'avant de la Juventus de Turin, Paulo Dybala exulte de joie lors du deuxième but contre les Young Boys de Berne durant le match du groupe H des UEFA Champions League au stade Arena de Turin le 2 octobre 2018. KEYSTONE / PETER SCHNEIDER
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON

Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS

Quand la technique va, tout va

«Tout ceci quand la technique et le réseau fonctionnent»

Une fois n’est pas coutume, je mets en avant une image de football. Non pas pour parler du fait que ce cliché décrit parfaitement la situation du club bernois du BSC Young Boys perdant allègrement tous ses matchs contre les meilleurs clubs européens.
Non pas également pour dire que l’image du gardien bernois à terre observant catastrophé la joie de l’attaquant de la Juve célébrant l’un de ses trois buts de la soirée est totalement représentative de la situation.
Mais plutôt pour vous parler technique. En effet, lors de la plupart des rencontres de football internationales, le photographe ne travaille pas lui-même ses images mais les envoie directement de son appareil photo sur un serveur. De là, un autre photographe basé n’importe où dans le monde la traite et la légende. Ensuite il la met sur le fil afin que tous les médias la reçoivent.
Cette technique permet à nos clients de pouvoir utiliser ce cliché moins de 5 minutes après le déclenchement tout en gardant une qualité supérieure, elle permet également au photographe au bord du terrain de rester concentré sur son match. Enfin ceci quand la technique et le réseau fonctionnent, au milieu d’un stade rempli de 50'000 personnes!

Suivez Peter Schneider photographe Keystone-SDA
Web: www.fotoschneider.ch
Instagram: Pudi1965
Facebook: @peter.schneider.52


 

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KEYSTONE - ATS. Le président de la Confédération Alain Berset prend des notes pendant une pause de l'Assemblée générale de l'ONU le 26 septembre 2018 à New York. Keystone / Peter Klaunzer
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON

Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS

Attention, image sujette à interprétation

«Les rumeurs vont bon train et certains très enthousiasmés y ajoutent de fausses informations»

Sur cette image, Alain Berset profite d'une pause, entre de nombreuses réunions bilatérales avec d'autres chefs d'État, pour prendre l'air. Il s'assoit sur un trottoir devant le siège de l'ONU, étudie ses dossiers et prend des notes. 

Un instantané du président fédéral Berset que saisit Peter. Après être passé dans les médias traditionnels, ce cliché vit actuellement une deuxième vie en faisant le buzz des réseaux sociaux. En effet, les utilisateurs africains sont rapidement enthousiasmés par la modestie de Berset et profitent de cette image pour critiquer leurs chefs d'État corrompus. Seulement voilà, les rumeurs vont bon train et certains très enthousiasmés y ajoutent de fausses informations.

Ils annoncent que M.Berset logeait lors de son séjour dans la Grande Pomme dans un appartement avec 5 membres de son équipe et également qu’il cuisinait soi-même les repas pour tous, ce qui est totalement faux et a été démentit par le service de presse du Président. Ceci rappelle qu’il faut toujours rester critique envers toute information et principalement sur les réseaux sociaux!

Suivez Peter Klaunzer photographe Keystone-SDA
Facebook: @peter.klaunzer


 

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KEYSTONE - ATS. Installation artistique intitulée "Fleurs de feu" de l'artiste espagnol Muma dans le potager du château de Prangins, en Suisse, samedi 29 septembre 2018.  KEYSTONE/ VALENTIN FLAURAUD
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON

Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS

50'000 incroyables «Fleurs de feu»

«Cette photographie reste une prouesse technique»

Ici encore, le drone n’est pas un gadget mais bel et bien un objectif supplémentaire au fourre-tout du photo-journaliste.
En dehors de l’angle de prise de vue inédit, la difficulté principale de ce cliché est le peu de temps à disposition où il est possible d’exposer correctement le ciel et les bougies sur la même photographie.
En effet, la prise de vue doit être effectuée dans un laps de temps d’environ 5 minutes, plus tôt le ciel serait blanc avec des bougies jaunes et plus tard il serait noir avec des bougies blanches. Il manquerait également de détails aux alentours des bougies et l’on ne pourrait plus distinguer les spectateurs. En y ajoutant le critère du drone à piloter dans la pénombre, cette photographie reste une prouesse technique.

Suivez Valentin Flauraud photographe freelance Keystone-ATS
Web: www.vfpix.com
Instagramvflpix
Facebook: @valentin.flauraud

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KEYSTONE - ATS. La skieuse Michelle Gisin lors d'une séance photo à l'occasion d'une semaine publicitaire de ski suisse à Willisau le lundi 24 septembre 2018. KEYSTONE / URS FLUEELER
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON

Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS

Mais que fabrique notre championne olympique?

«Cette scène backstage vaut mille fois l’image publicitaire finale»

Mais que fait la skieuse helvétique Michelle Gisin en plein mois de septembre? Elle promène le logo de son sponsor dans un studio photo!

Ce cliché montre effectivement une scène cocasse photographiée lors de la semaine des médias de Swiss Ski, période où les skieurs se font photographier sous toutes les coutures pour les campagnes publicitaires. Ici, encore une fois, on montre qu'il est important que le photographe prenne du recul, car cette scène backstage vaut mille fois l’image publicitaire finale.

Suivez Urs Flüeler photographe Keystone-SDA
Web: www.keystone.ch

 

Par L'illustré publié le 8 octobre 2018 - 09:10, modifié 18 janvier 2021 - 21:01