L’ANALYSE DE JEAN-GUY PYTHON
«J'ai eu de la chance ce jour-là»
Départ dans des conditions toniques. Avec 20 nœuds de vent et une mer particulièrement hachée en baie de Seine, les photographes en attente d’embarquer ce matin là au Port du Havre sont inquiets et les visages sont tendus. La mer est grosse sous un vent du nord qui soulève de jolis creux. Ce qui va rendre les prises de vues assez sportives. Une main pour le bateau une main pour l’appareil photo. Les prises se succèdent, dos calé au montant de cabine de la vedette suiveuse et hardi petit… concentré dans le viseur, les sursauts de la houle et les jets d’embruns nous chahutent pas mal à bord.
J’ai eu de la chance ce jour là avec Roura. Il me fallait absolument une photo de son bateau. Mais un départ de course est toujours assez aléatoire. Vitesse des bateaux, positionnement adéquat sur le plan d’eau. Pour être sûr de pouvoir travailler avec un maximum d’efficacité, nous avons pris beaucoup d’avance par rapport à la ligne de départ afin de précéder les concurrents et de les laisser débouler sur nous. Condition indispensable pour réaliser de belles images lorsque la mer est hachée. Il est en effet très difficile de suivre les bateaux à pleine vitesse, tout en faisant des photos, sans casser à la fois le matériel et les hommes.
Jean-Guy Python, reporter photographe indépendant. Il a travaillé pour l’agence Keystone en Suisse romande et a ensuite dirigé le service photo du Matin de 1994 à 2008. Indépendant depuis dix ans, il est actif sur tous les fronts de l’actualité et du sport pour divers quotidiens et magazines. Il couvre les exploits des Suisses en mer depuis trente ans.
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Jean-Guy Python, Reporter photographe RP/USPP, Rédacteur images, Ch de Chenalet 10, 1041 Bottens, Switzerland.
WEB: www.jgpython.ch
L’ANALYSE DE JULIE DE TRIBOLET
«Ce reportage bouleversant nous a marqué.»
Après 3h38 de travail, Sophie et Abdou tiennent enfin leur premier enfant dans leurs bras. Pour la journaliste Marie Mathyer et moi-même, le moment est magique. Nous retenons difficilement nos larmes: c’est la première naissance de notre reportage. Quatre nuits durant, nous avons suivi le travail des sages-femmes de la maternité du CHUV, au cœur de l’intime, et de leurs patientes, ces familles en devenir. Durant l’accouchement, les parents de Victor ont presque oublié que nous étions là, mais les voilà qui nous remercient d’avoir partagé ce moment, si fort, si précieux, si intense. Ce reportage bouleversant nous a marqué. J’y repense encore souvent avec émotion.
L’ANALYSE DE PHILIPPE PACHE
«Il est ainsi des images qui s'offrent à vous comme une mise en scène naturelle.»
Paléo Festival, dimanche 22 juillet, je suis assis en train de boire un verre avec mon amie. Apparaît soudain ce jeune homme au look gothique. Je vois derrière lui cette tête de mort … un clin d'oeil du hasard. J'hésite un peu, puis je ne peux résister à ce cadeau visuel, alors je prends la photo. A côté de moi, une dame me dit: « C'est mon fils que vous prenez en photo! » On sympathise et elle me propose même de tester les insectes qu'elle goûte pour la première fois de sa vie. Elle me dit : « ça fait drôle, c'est aussi la première fois que je vois mon fils maquillé. » Je lui rétorque que cela fait beaucoup de premières fois pour un seul jour … elle rigole. La photographie est ainsi souvent faite de rencontres impromptues et amicales.
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L’ANALYSE DE JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Photographe professionnel depuis 10 ans de l’agence Keystone-ATS
«De manière générale le football féminin est souvent moins photographié que le football masculin»
La Coupe du monde de football vient de se terminer en Russie avec la victoire de l’équipe de France. Mais le football ne s’arrête jamais ! Actuellement se déroule en Suisse le championnat d'Europe féminin de football des moins de 19 ans. Sur cette image, Ennio a très bien capté la joie de la suissesse Alisha Lehmann. De manière générale le football féminin est souvent moins photographié que le football masculin, mais les images sont souvent très spectaculaires.
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L’ANALYSE DE JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Photographe professionnel depuis 10 ans de l’agence Keystone-ATS
«Le photographe parisien a la tour Eiffel, le bernois le Palais fédéral»
Pendant le calme de l’été, il y a souvent moins d’actualités, mais il faut quand même chercher des sujets à photographier. Peter s’est donc rendu dans le parc de la piscine « Marzili » à Berne lors de la projection d’un film en plein air. Comme le photographe parisien a la tour Eiffel, le photographe bernois a le Palais fédéral. C’est toujours important pour la lecture d’une photographie de pouvoir situer l’endroit où l’image a été prise. Avec de tels monuments, c’est plus facile !
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L’ANALYSE DE JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Photographe professionnel depuis 10 ans de l’agence Keystone-ATS
«Avec le drone, Laurent a trouvé une façon de faire originale»
Une des difficultés du photographe de presse est de se renouveler sur des sujets qui reviennent chaque année, le Festival International de cor des Alpes de Nendaz en fait partie! Avec le moyen du drone, Laurent a trouvé une façon de faire originale. Avec le point de vue d’un oiseau, il permet en un seul cliché de montrer la scène dans son ensemble, qui de plus est très graphique, grâce au placement des joueurs de cor des alpes. Pour la petite histoire, Laurent a dû raccourcir son vol en drone afin de ne pas perturber l’harmonie musicale du morceau d’ensemble.
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L’ANALYSE DE JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Photographe professionnel depuis 10 ans de l’agence Keystone-ATS
«Trouver un angle décalé afin de saisir le côté très particulier de cette course»
Lors de la couverture photographique d’une course d’amateurs, le vainqueur n’a que peu d’importance. D’autant plus lorsque la rencontre est originale, comme la 15e édition de la course de motoculteurs à Neuheim, dans le canton de Zoug.
Pour la photographe Alexandra Wey, après avoir montré un motoculteur et son pilote en action, l’important était de trouver un angle décalé afin de saisir le côté très particulier de cette course. Son but est clairement atteint dans cette photo: nous ne voyons pas l’engin en question, mais seulement le public, proche de la piste. Celui-ci réagit à l’effet du passage du bolide et de la poussière tourbillonnante qu’il provoque. De plus, personne ne peut se douter qu’il s’agit d’une course, comme le rappelle, en haut à gauche, le panneau «Ziel».
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