Dominique, 48 ans, Peseux, médecin généraliste, 80% (dont 10% de formation continue), pas de 13e salaire car indépendant. Salaire : 11'500 fr.
«J’estime qu’il faut être transparent. En plus de mes consultations, j’ai des activités de politique professionnelle. Je suis président de la Société neuchâteloise de médecine. Il y a beaucoup de réunions avec la santé publique, surtout en ce moment. En ce qui concerne la politique professionnelle, je perçois 100 fr. par heure pour les séances.»
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Leticia, 52 ans, Genève, libraire, 100%, pas de 13e salaire car indépendante. Salaire : 2500 fr.
«C’est hyper-juste. Je fais vraiment ça pour l’amour de l’art. J’ai relancé la librairie en 2015. Je ne compte pas mes heures, je donne beaucoup, c’est un peu comme l’enfant que je n’ai pas. Heureusement, j’ai un petit loyer, car je vis dans une association d’habitants.»
Sébastien, 46 ans, Neuchâtel, gérant de brasserie, 100%, salarié de sa société, 13e salaire. Salaire : 4800 fr.
«J’ai repris le restaurant en 2017. J’ai eu beaucoup d’investissements à faire. Je préfère me verser un petit salaire et rembourser les emprunts à la banque. J’espère pouvoir augmenter mon salaire, surtout pour ma retraite.»
Tiffany, 20 ans, Leysin et Any, 22 ans, Lausanne, apprenties assistantes socio-éducatives, 100%, prime de 300.– en décembre, 100%, 13e salaire. Salaires : 760 et 770 fr.
Tiffany: «Je vis avec mes parents. Mon salaire est pour mes dépenses courantes. A la fin de ma formation, j’espère toucher entre 3000 et 3800 fr. par mois.» Any: «J’ai une bourse d’étudiante de 1300 fr. par mois, mais c’est très serré pour vivre à Lausanne. J’habite seule, sans aide de mes parents, ce n’est pas facile.»
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Vladimir, 35 ans, Genève, vendeur, 80%, pas de 13e salaire. Salaire : 3000 fr.
«Je vis encore avec mes parents, ça me permet de mettre de l’argent de côté. Je suis à 80%, car je fais de la musique le reste du temps. Avec un loyer et les assurances maladie à payer, ce ne serait pas possible.»
Paula, 44 ans, Neuchâtel, coiffeuse, 90%, pas de 13e salaire car indépendante. Salaire : 4200 fr.
«Certains mois, je gagne plus, d’autres, moins. C’est serré avec deux enfants, même si je reçois une pension. Mais j’aime cette liberté de ne pas avoir de patron et de pouvoir gérer mes horaires. Et je tiens à pratiquer des tarifs accessibles pour tout le monde.»
Corona, 32 ans, Neuchâtel, avocate, 100%, 13e salaire. Salaire : 7836 fr.
«Je travaille à Lausanne mais vis à Neuchâtel. Je suis actuellement en congé maternité durant cinq mois, car j’allaite. Mon salaire me convient, j’apprécie énormément de travailler dans le service public.»
Florian, 35 ans, Neuchâtel, pasteur réformé, 100%, pas de 13e salaire. Salaire : 7500 fr.
«J’ai fait des études universitaires, suivies de deux ans de formation. J’ai un salaire confortable même si on ne fait pas ce métier pour devenir riche. On travaille beaucoup le week-end et en soirée. J’aime ce que je fais, je suis amené à rencontrer des personnes de toutes les couches sociales et à prendre soin des autres.»
Gilles, 59 ans, Lausanne, patron de PME, 100%, pas de 13e salaire car indépendant. Salaire : 9200 fr.
«Pour moi, le plus important est de pouvoir payer mes employés et de faire vivre ma boîte à long terme. Elle a plus de 20 ans. Je ne suis pas «bling-bling», j’ai réussi ma vie sans avoir eu de Rolex à 50 ans.»
Chloé, 34 ans, Lausanne, analyste de données, 90%, 13e salaire. Salaire : 7200 fr.
«Je viens de passer à 90%. C’est un luxe de pouvoir diminuer son taux d’activité par choix et d’avoir toujours un salaire confortable. Avant, j’étais à Berlin, je gagnais 1500 euros par mois et je vivais très bien. Finalement, on s’adapte à tout.»
Nathalie, 66 ans, Lausanne, infirmière assistante dans les soins à domicile, 50%, 13e salaire. Salaire : 3300 fr.
«Je suis assez satisfaite de mon salaire, même s’il n’a pas augmenté depuis dix ans. J’aurais aimé avoir, de temps en temps, une petite augmentation par rapport au coût de la vie. C’est un travail que j’adore, mais c’est physiquement et moralement contraignant.»
Gaëtan, 33 ans, Villars-Sainte-Croix, maraîcher, 100%, pas de 13e salaire car indépendant. Salaire : 2000 fr.
«C’est une nouvelle vie. Je travaille en famille maintenant, avec mon beau-père. Avant, j’étais cuisinier et là, je termine un CFC de maraîcher. Ma femme est comptable et, grâce à son salaire, on arrive à joindre les deux bouts.»
Antonio, 49 ans, Genève, Mécanicien automobile, 100%, 13e salaire. Salaire : 5300 fr.
«Ce n’est pas assez. Surtout avec plus de vingt ans d’expérience. C’est un métier dur physiquement et compliqué. Il faut se former régulièrement, sinon on n’arrive pas à suivre. On ne pourrait pas tourner correctement si ma femme ne travaillait pas.»
Sylvie, 52 ans, Lausanne, enseignante 1P-2P, 100%, 13e salaire. Salaire : 8069 fr.
«J’estime avoir un bon salaire, avec de bonnes conditions. Ça me permet de vivre confortablement sans trop y penser. J’ai vécu aux Etats-Unis et la situation était bien différente pour les enseignants. Pas de vacances rémunérées et un salaire beaucoup plus bas.»
Caio, 28 ans, Lausanne, stagiaire éducateur en pédopsychiatrie, 100%, pas de 13e salaire. Salaire : 800 fr.
«800 francs, c’est peu. Heureusement, je reçois une bourse qui me permet de vivre plus ou moins. Je vis en colocation avec trois autres personnes pour limiter les frais. Je ne suis pas sûr de continuer dans cette voie, je cherche un job bien payé et plus chill.»
Charlotte, 38 ans, Genève, chargée de production créative, 80%, pas de 13e salaire. Salaire : 4600 fr.
«Dans la petite structure dans laquelle je travaille, nous sommes toutes et tous rémunérés sur la même base salariale. L’équité compte plus pour moi que le salaire en lui-même. Mes heures supplémentaires sont payées ou récupérées, ce qui est rare dans le milieu culturel romand.»
Fred, 45 ans, Genève, gérant de boulangerie, 100%, salarié de sa société, 13e salaire. Salaire : 2900 fr.
«Pour un 100%, ce n’est pas le top, évidemment. En tant que chef d’entreprise, il faut savoir faire des sacrifices pour faire marcher son affaire. C’est une passion, je m’éclate. Je ne vise pas le salaire d’un directeur.»
Brigitte, 60 ans, Genève, esthéticienne, 100%, pas de 13e salaire car indépendante. Salaire : 2000 fr.
«Mon activité a baissé avec la pandémie. J’ai vécu une période difficile, mais ça redémarre gentiment. Heureusement, je suis en couple. C’est ce qui me sauve. C’est mon ami qui règle le loyer.»