«C’est une chance de travailler dans un château!» Renato Pacozzi, 59 ans, est restaurateur d’armes anciennes au musée du château de Morges depuis 2000, après avoir travaillé une dizaine d’années dans le privé. Ce passionné d’histoire a découvert le métier lorsqu’il était encore gymnasien. «Un ami de mon frère suivait une formation à Liège et m’a invité à faire un stage.»
En 1982, il commence son apprentissage à l’Institut suisse d’armes anciennes à Grandson (VD). «J’ai appris sur le tas, selon les mandats qui étaient fournis. Il s’agissait surtout d’armes et d’armures des XVIe et XVIIe siècles.» C’est lorsqu’il exerce dans le privé que Renato Pacozzi restaure la pièce qu’il considère encore comme l’une des plus abouties de sa carrière. «C’était un chanfrein de cheval, que j’ai forgé de A à Z.» Cette section de l’armure du cheval protège sa tête. «Il y avait une partie torsadée et des protections pour les oreilles.»
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Ces restaurations complètes sont moins fréquentes au sein du château de Morges et ses musées, qui misent plutôt sur la conservation. «Par exemple, si je suis face à une armure où il manque une lamelle, l’approche n’est pas la même. Pour le musée, il faudra noter quelle pièce manque et conserver l’armure dans ces conditions. Un privé voudra remplacer la pièce manquante.» Après avoir identifié l’objet selon sa date et son pays d’origine, le travail de conservation peut commencer. «La mission principale est d’assurer la pérennité de l’objet. Tout d’abord, il faut stopper la phase de détérioration. Si la pièce est oxydée, par exemple, on va la nettoyer.» Dans les dépôts, le taux d’humidité est compris entre 45 et 55% et la température entre 15 et 25°C. «On a de la chance avec les murs du château, car les variations de température sont lentes. Ce que l’objet n’aime pas, ce sont les variations puissantes.» Les plus belles armes, quant à elles, sont exposées aux yeux des visiteurs du musée.
>> Pour en savoir plus: www.chateau-morges.ch
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