Quatre gestes pour des dents en bonne santé
Sur la base de la littérature scientifique, la Société suisse des médecins-dentistes (SSO) diffuse des préconisations pour des dents en bonne santé. «La plupart des problèmes dentaires sont évitables si on s’appuie sur les quatre principes de la prophylaxie», explique Olivier Marmy, médecin-dentiste à Lausanne et membre du comité central national de la SSO.
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L’hygiène buccodentaire
Il est important de se brosser les dents au moins deux fois par jour, idéalement après les repas et durant deux minutes au minimum. Un brossage approfondi le soir permet de compenser la diminution de la salive (et son effet protecteur) durant la nuit. Que la brosse à dents soit électrique ou manuelle, l’important est de bien nettoyer toute la surface des dents, et de remplacer la brosse tous les trois mois au maximum. Un bon nettoyage quotidien peut aussi passer par l’utilisation de brossettes interdentaires, cure-dents ou fils dentaires.
La fluoration
Les fluorures (sels de fluor) aident à renforcer l’émail dentaire et à prévenir l’apparition de caries. Ces fluorures peuvent être apportés par des dentifrices, bains de bouche ou gels fluorés, en respectant les recommandations d’utilisation (âge, fréquence, etc.). Ils sont présents également dans les sels de cuisine fluorés.
Le sucre
C’est l’un des grands ennemis de la santé dentaire. Il faut donc limiter les sucreries, en particulier entre les repas, et brosser ou rincer les dents après en avoir mangé. Les boissons du type sodas contiennent, en plus d’une importante quantité de sucre, des acides qui favorisent l’érosion des dents. Pour les tout-petits, il est fortement déconseillé de proposer des biberons sucrés durant la première année de vie, et de les limiter ensuite, notamment le soir. Ils peuvent entraîner des dommages importants sur les dents de lait.
Un contrôle régulier
Plus ils sont détectés tôt, plus les problèmes dentaires peuvent être traités. Il est donc important d’effectuer régulièrement un contrôle chez un médecin-dentiste (tous les ans environ en l’absence de pathologie). Il pourra proposer un nettoyage dentaire approfondi et des conseils personnalisés.
Au secours, ma dent a changé de couleur
A la suite d’un traumatisme, d’une infection, d’une dévitalisation ou d’un dommage interne insoupçonné, une dent peut changer de teinte, se distinguant alors nettement de ses voisines. Elle peut ainsi virer au brun, voire au noir, ou devenir bicolore. «La priorité est de chercher l’origine du phénomène», indique Najla Chebib, maître assistante à la Clinique universitaire de médecine dentaire à Genève. «Le facteur déterminant est de savoir si le nerf est encore vivant ou pas.»
Premier cas de figure: le nerf est bien vivant et la dent, intacte. Le plus probable est que sa coloration résulte d’une légère hémorragie interne, causée par un choc par exemple. Généralement, à l’image d’un hématome sur la peau, la lésion se dissipe avec le temps. La dent retrouve progressivement sa teinte initiale, parfois légèrement opacifiée.
Second cas de figure: le nerf est mort. «L’enjeu est de nettoyer au plus vite l’intérieur de la dent – la pulpe – qui s’est nécrosé et expose à une infection», explique la spécialiste. Une fois les traitements achevés, il est possible que la dent retrouve sa couleur, mais, le plus souvent, elle fonce, entièrement ou par endroits. Un blanchiment interne est alors envisageable. Réalisée au cabinet dentaire, la technique repose sur l’injection dans la cavité interne de la dent (le canal radiculaire) d’un produit de blanchiment. Envisagée sur une ou plusieurs séances selon les cas, elle nécessite doigté et précaution en raison d’un risque de passage du produit dans la racine. Un phénomène susceptible d’endommager sévèrement cette partie cruciale de la dent. Un suivi particulier s’impose après une telle intervention.