L’ANALYSE DE JEAN REVILLARD
Fondateur de l’agence Rezo.ch, il est une des grandes voix de la photographie documentaire suisse aux multiples récompenses.
«Ce jour là, j’ai confié un appareil à un goéland»
Les arbres gardent prisonniers ces vieux bateaux écaillés, perdus au milieu d’une jungle. On les croyait immortels après tous ces longs voyages dans les mers déchainées de l’Irlande, ou le long des côtes d’Afrique. Une marée trop basse les a cloués au fond d’une rivière. En vainqueurs, ils rentraient au port les cales pleines de sardines ou de langoustes.
Un jour, trop vieux, trop chers, mais surtout ramenant des pêches trop modestes, ils ont été remplacés, sur les ordres du grand marché agro-alimentaire, par des bateaux-usines. Attachés aux arbres ils ont gardé dans leurs cales le pouvoir du rêve. Ce jour là, j’ai confié un appareil à un goéland. Il était le seul qui puisse photographier de haut l’âme de ces navires.
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L’ANALYSE DE BLAISE KORMANN
Photographe à L'illustré
«L'ambiance est bon enfant»
Après plus de 50 ans de guerre froide durant laquelle la Suisse a représenté les Etats-Unis à Cuba, John Forbes Kerry, le secrétaire d'État inaugure la nouvelle ambassade américaine à la Havane.
Juste avant, en coulisse, dans une pièce attenante au bureau de l’ambassadeur américain, Didier Burkhalter réajuste les cravates des membres de sa délégation en attendant l’arrivée de John Kerry avec qui il aura une brève discussion avant la cérémonie officielle. L'ambiance est bon enfant. Nous sommes, avec le journaliste Arnaud Bédat, les seuls témoins de cet aparté.
Le secrétaire d’état du président Obama remerciera la Suisse pour son rôle diplomatique historique lors de cette cérémonie inaugurale.
L’ANALYSE DE PHILIPPE PACHE
Photographe libre, peintre de lumière et chasseur de beauté connu pour ses nus et ses portraits.
«L'idée de poser le réjouissait autant que d'aller chez le dentiste»
Maurice Béjart était d'une très grande timidité et l'idée de poser le réjouissait autant que d'aller chez le dentiste se faire extraire quatre dents sans anesthésie. Il avait exceptionnellement accepté. La séance fut très courte. Je lui ai demandé de faire quelque chose avec ses mains et il a spontanément fait ce geste.
Il y a quelques semaines, ce portrait est ressorti, volé sur la page Facebook « Carton Rouge » avec cette mention: Béjart, un précurseur. La légende fait allusion au signe de l'aigle à deux têtes des joueurs de la Nati au Mondial 2018.
La photo est soudain dénaturée … elle en devient caustique … pourquoi pas … l'image a sa propre vie et c'est tant mieux.
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
«Nous pouvons observer une«gloire», phénomène optique entourant un objet matériel»
Le week-end dernier, Valentin est monté équipé de son drone au sommet du Moléson pour y photographier la rencontre de nombreux «slackliner». Malheureusement ce jour-là, du Moléson on y voyait pas ma maison. Manque de visibilité, nuage et brouillard tel a été son menu. Ceci ne l’a pas empêché de capturer un instant magique.
Sur ce cliché nous pouvons observer une«gloire», phénomène optique entourant un objet matériel, ayant la forme d'une ellipse aux couleurs de l'arc-en-ciel. Il s'agit d'une ou plusieurs séries d'anneaux colorés vus par un observateur autour de son ombre portée (ici l’ombre du drone de Valentin, point noir au milieu des cercles) sur un nuage constitué principalement de nombreuses petites gouttelettes d'eau. Ce phénomène ajouté à la femme couchée sur la slackline forment un cliché magique et peu commun.
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
«Valentin a ici réussi à imager ce jeu méconnu et ceci en toute élégance!»
Élégance est le mot clef pour cette image, élégance comme le geste technique du joueur, élégance comme la douceur des couleurs qui composent ce cliché, et élégance également comme les tenues vestimentaires des joueurs. Valentin a effectué un reportage dans le Haut Valais sur un jeu peu connu qui se nomme Gilihuesine et qui se joue uniquement une seule fois par an, à mi-chemin entre le baseball et le golf. Le jeu consiste à frapper un os de bœuf avec un bâton et l’envoyer dans une zone délimitée où une équipe adverse de six personnes doit l’intercepter avec une planche en bois avant que ce dernier ne touche le sol. Valentin a ici réussi à imager ce jeu méconnu et ceci en toute élégance !
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
«Intriguant et beau à la fois»
Aviez-vous remarqué que l’été était terminé et que nous sommes gentiment en automne ? Au vu des températures estivales actuelles personnellement non, enfin jusqu’à ce que j’observe ce cliché et remarque que la cime des arbres tourne aux couleurs automnales. Et oui, je vous présente encore une fois une image d’une peinture géante de l’artiste Saype et celle-ci encore immortalisée par Valentin notre spécialiste drone. Ceci car la douceur de cette photographie me touche, pas uniquement la coloration des arbres mais aussi le dessin de la petite fille ainsi que l’ultime détail du bateau en papier. Autre point qui m’interpelle est l’échelle de grandeur, la fille et l’origami paraissent petit au milieu des arbres majestueux alors qu’il s’agit d’un dessin géant. Intriguant et beau à la fois.
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
«La « Fake War » reste pour moi étrange et inconnue»
« Fake news » je connais. En effet c’est le quotidien d’un photo-journaliste de vérifier ses sources, mais ici la « Fake War » reste pour moi étrange et inconnue. Ce qui me marque sur cette image c’est de pouvoir situer rapidement, grâce au paysage montagneux en arrière fond, que l’action se passe bien dans notre Romandie et non pas au Yemen ou ailleurs. Ce cliché est simple et visuellement fort, principalement parce que nous n’avons pas l’habitude de voir ce genre d’image « chez nous ». Il est tiré d’un reportage qu’Anthony a effectué dans le microcosme du monde méconnu des armes « Soft Air ».
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