Sa famille est dispersée à travers la Suisse, la branche maternelle se trouve au Tessin. Alors, quand son nonno est mort, Julia Studer a trouvé dommage que ses proches ne disposent pas «d’un seul et même endroit pour se retrouver, partager par exemple des photos et regrouper des éléments de sa vie». C’était il y a cinq ans. Depuis, la jeune résidente de Belmont-sur-Lausanne, active dans le marketing, a profité des RHT de ces derniers mois pour peaufiner son idée, finalement concrétisée en mars dernier avec le lancement du site «One Remember».
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Passons sur le nom de la plateforme, qui ne veut hélas rien dire. Et regardons plutôt les possibilités: arbre généalogique du disparu, textes et images postés par les proches, liens vers des vidéos et les réseaux sociaux, moteur de recherche… Aux Etats-Unis, qui comptent de nombreuses possibilités de mémoriaux virtuels, le concept fonctionne. Les discrets Suisses seront-ils prêts à partager ainsi leurs souvenirs? «Il existe la version privée, seulement accessible à ceux qui le souhaitent», précise la conceptrice. Surtout, estime-t-elle, «nous sommes à un tournant générationnel. Mes propres parents trouvaient l’idée chouette, mais ne se voyaient pas vraiment participer. Les 25-35 ans sont plus ouverts à ce genre de concept, qui va bien au-delà d’un simple avis de décès. Et moi, je me réjouis de pouvoir faire découvrir mon grand-père à ma petite fille par ce biais.» Il est tout à fait possible de créer un mémorial pour une personne décédée il y a plusieurs années.
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Concrètement, la plateforme propose un choix parmi trois options, la première gratuite et la plus sophistiquée à 200 francs. Une fois le contrat conclu, l’hommage virtuel sera hébergé indéfiniment, sans abonnement à renouveler. A l’occasion du lancement, le site propose gratuitement la création d’un mémorial jusqu’au 30 avril.
Plus d'informations sur www.oneremember.com