Michael Drieberg n’est pas connu pour avoir la langue dans sa poche, ni pour demander timidement l’autorisation de prendre de la place. A la tête de Live Music Production, il est l’infatigable artisan de certains des plus gros concerts et spectacles de Suisse romande: Johnny Hallyday, Michael Jackson, le Cirque du Soleil, Zingaro… Pour «Y a pas d’âge», il a accepté de nous rencontrer avec son fils, Nicola Meier, avocat pénaliste reconnu, qui a hérité de son père un profond sens de la justice et qui fait preuve d’une capacité tenace à se battre pour ses clients et… pour son père.
Nous enregistrons dans le bureau de Nicola Meier, autour d’une table qui a été celle de Michael Drieberg avant qu’il ne la lègue à son fils et qui l’a suivi toute sa vie professionnelle. Ensemble, ils racontent le jour où Michael Drieberg est entré dans ce même bureau parce qu’il était accusé de «mise en danger de la vie d’autrui» pour avoir, selon l’accusation, laissé entrer près de 10 000 personnes de plus que prévu dans le Stade de Genève lors de son inauguration. Une accusation grave, qui aurait pu lui valoir de la prison, et qui l’a poussé à remettre son destin (et sa parole) entre les mains de son fils.
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Michael Drieberg ne le savait pas, mais Nicola Meier a hésité, brièvement, à défendre son propre père, se demandant s’il aurait la distance nécessaire. Lorsqu’il accepte et que le duo se retrouve devant le juge, cela représente une inversion de leurs rôles – Michael Drieberg le souligne – et le fils devient le protecteur du père. Au micro de «Y a pas d’âge», ils racontent l’accusation, le procès, mais aussi leur relation et la manière dont elle a évolué dans cette expérience de la vulnérabilité.