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L'édito

Pénurie d'électricité: Non, Guy Parmelin n’a pas pété un plomb!

Suite à l'annonce de Guy Parmelin concernant la potentielle pénurie d'électricité pour 2025, certains paniquent, d'autres estiment qu'il a perdu la raison. Pour le journaliste Christian Rappaz, la situation n'est pas désespérée, elle laisse même place à de nouvelles possibilités comme l'approvisionnement via des sources d'énergie renouvelable. 

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Pénurie

Suite à l'annonce de Guy Parmelin concernant une potentielle pénurie d'électricité d'ici 2025, une solution se profile, celles de l'énergie renouvelable. 

Valentin Flauraud

Quel rabat-joie ce Guy Parmelin! Alors que nous profitions paisiblement d’un des plus beaux week-ends d’automne du siècle, voilà que notre président s’est permis de venir bousculer notre insouciance en assénant que chaque jour qui passe nous rapproche d’une pénurie d’électricité qui pourrait mener notre beau pays au black-out. Pire, pour être certain de bien flinguer notre sérénité, le ministre en a rajouté une couche en balançant que le prix de cette future plongée dans les ténèbres atteindrait 3 à 4 milliards par jour. Ou par nuit, c’est selon. De quoi largement raviver la peur du noir qui hantait nos nuits d’enfant.

Depuis, ça secoue sec dans le landerneau, comme on dit. A tel point que l’Office fédéral de l’énergie a cru bon de sortir de sa réserve pour calmer le jeu, assurant que les perspectives en matière d’approvisionnement énergétique n’étaient pas aussi sombres que cela, que patati et patata. De l’enfumage! Car non, le président de la Confédération n’a pas pété un plomb, ni surgi dans nos salons juste pour parader. Au contraire, c’est nous qui risquons le court-circuit si nous ne prenons pas son avertissement au sérieux.

La situation est grave mais pas désespérée. La bonne nouvelle, c’est que le coup de tonnerre présidentiel nous a fait prendre conscience de l’importance de parler du problème et d’imaginer des solutions pour éviter le pire. Mais pas en ressortant les vieilles recettes qui ont toutes montré leurs limites, leurs risques et leur cortège de «plaies d’Egypte». L’heure est passée de croire à la bonne foi de puissants lobbys qui veulent nous imposer des solutions qui n’en sont pas ou plus. La deuxième bonne nouvelle est que nous avons maintenant la chance de faire ce qu’il faut pour enfin tourner cette page et de suivre le chemin tout tracé du renouvelable. Ça ne sera pas simple. Ça va coûter de l’argent. Il faudra convaincre, se battre, expliquer, oublier la facilité des énergies fossiles, présenter les projets comme autant de rêves communs et de belles aventures. Et si, en plus, on peut laisser à nos petits-enfants une terre sur laquelle il fait bon vivre, n’est-ce pas une belle cerise sur le gâteau? Alors allons-y. Tous ensemble. Pour ne pas que Guy Parmelin ou son successeur vienne gâcher un autre dimanche soir…

Par Christian Rappaz publié le 27 octobre 2021 - 07:47