Le guépard (Acinonyx jubatus) est un grand mammifère carnassier. A mi-chemin entre les fauves (Panthera) et les petits félins (Felis), il est l’unique représentant de son genre. Il est doté d’une petite tête et d’un museau court, ses yeux haut placés sont soulignés par un trait noir, appelé larmier, allant du coin interne des yeux jusqu’à la gueule. Cette particularité, qui offre au guépard une meilleure vision en minimisant son éblouissement, permet également de le reconnaître à coup sûr. Contrairement au lion ou au tigre, il ne rugit pas mais feule et ronronne à la manière d’un chat. Quand la femelle communique avec ses petits, elle pousse des cris à peine audibles, semblables au pépiement des oiseaux. Si les gazelles de Thomson et leurs petits constituent 80% de son alimentation, le guépard se régale également volontiers de phacochères, d’autruches ou encore de lièvres.
Allure gracile, longues pattes, griffes rétractables et queue faisant office de balancier, le guépard est un sprinteur impressionnant. Il accélère de 0 à 75 km/h en deux secondes et peut atteindre 110 km/h.
Les mères qui élèvent leurs petits ont une bien lourde tâche sur leurs épaules. Les portées comprennent généralement trois ou quatre petits. Près de 70% d’entre eux meurent avant d’atteindre 3 mois, et neuf sur dix ne passent pas le cap de la première année. La grande majorité des guépardeaux sont tués par des hyènes, des lions ou encore des léopards. Dans la savane, les dangers sont multiples et omniprésents.
Une autre difficulté pour un petit guépard en pleine croissance réside dans le fait de pouvoir se nourrir en suffisance. Si les adultes sont d’excellents sprinteurs, ils s’essoufflent au bout d’une vingtaine de secondes et laissent souvent leur proie leur échapper. Sans compter les chacals et les hyènes, qui sont capables de développer de véritables trésors d’ingéniosité pour dérober sa prise au grand félin.
Si le guépard occupait il y a encore deux siècles de vastes territoires, on ne le trouve à présent plus que dans le sud et l’est de l’Afrique, ainsi qu’en Iran. En cause, la multiplication des fermes, des ranchs d’élevage et l’expansion des villes. A cette menace s’ajoute également le braconnage de guépardeaux vendus comme animaux de compagnie dans les pays du Golfe, ce qui en fait à ce jour le félin le plus menacé d’Afrique.