C’est une des interrogations rituelles, depuis plus de quarante ans, dans la rédaction: qu’est-ce qu’on fait sur Paléo cette année? Impossible de ne rien montrer ni ne rien écrire sur la plus grande manifestation de Romandie. Certes, la première édition (dans la salle communale de Nyon) de ce qui s’appelait le Folk Festival n’avait fait l’objet que d’une modeste avant-première d’une demi-page dans l’agenda du magazine, un articulet intitulé candidement «Un véritable festival populaire!».
L’année suivante, le Nyon Folk Festival passait à la vitesse supérieure en s’étalant sur quatre jours de juillet, en plein air, sur le terrain de Colovray, au bord du Léman. Mais L’illustré se contentait là encore du service minimum avec une avant-première au titre exclamatif: «Festival folk de Nyon: quelle affiche!»
Il fallut attendre 1979, soit la quatrième édition, qui rassembla 30 000 post-hippies, babas cool et citoyens lambda, pour que L’illustré admette que le Montreux Jazz ne détenait plus le monopole régional des grands raouts musicaux. Un commando de deux photographes et d’un journaliste est envoyé à Nyon. Le magazine consacre sept pages à cette «fête pleine de chaleur, de danse et d’amitié, où les mots love et peace se prononcent une fleur à la main», comme l’écrivit notre confrère de l’époque avec des mots… de l’époque. Les quarante années suivantes, L’illustré relatera (plus ou moins) fidèlement la mue et la croissance de ce géant rebaptisé Paléo en 1983. En 1995, les 20 ans du festival sont célébrés par un supplément de 64 pages.
Pour cette 45e édition, après deux années blanches en raison d’un virus qui aime trop les foules, L’illustré a délégué une équipe numérique sur le terrain de l’Asse pour réaliser des vidéos mettant en scène des visiteurs du festival, de petits films savamment montés et diffusés sur le compte Instagram du magazine. Allez jeter un œil!
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