Tout a débuté lors de l’Escalade, cette fête genevoise où l’on se déguise. C’est à cette occasion que Chloé commence à imaginer et à coudre ses premières tenues. Séduite par ce passe-temps, elle suit une formation de styliste-modéliste-couturière à Lausanne, puis travaille à Londres pendant cinq ans dans les coulisses de la mode, afin de découvrir d’autres techniques. Dans la foulée, elle lance Opian, sa marque de prêt-à-porter.
«De retour en Suisse, je me suis rendu compte de l’engouement du DIY couture», raconte Chloé, qui se réoriente alors vers la vente de patrons en PDF. Débutante ou aguerrie, toute couturière sait à quel point le patron est essentiel à la réalisation de vêtements adaptés à sa morphologie. La trentenaire se passionne pour cette technique: «Créer un patron est une tâche particulière, tout est question de géométrie et de précision.» Une fois l’idée en tête, Chloé prépare une esquisse. Avant de créer le patron, elle le découpe dans un tissu pour visualiser en 3D, l’essaie sur un mannequin ou sur elle, le modifie encore et encore. Puis elle le reporte sur le logiciel Illustrator où elle grade, c’est-à-dire décline son modèle en 11 tailles différentes pour s’éloigner des standards.
«Je vends par internet, principalement en France, en Angleterre, aux Etats-Unis, parce que les patrons en PDF sont aussi en anglais, donc ils voyagent facilement.» Dernière nouveauté, le kit. En plus du patron, il comprend tous les matériaux pour réaliser le modèle. Le kit est très apprécié pour les maillots de bain, car ce n’est pas évident de trouver soi-même les fournitures. Opian propose des stocks dormants de tissus de marques de maillots de bain suisses, pour éviter le gaspillage. «Les personnes qui cousent deviennent conscientes de la valeur d’un habit en passant du temps à réaliser la pièce. Cela a un impact sur la façon de consommer. C’est ainsi qu’Opian s’inscrit dans le mouvement de la «slow fashion».»
>> Découvrez le site internet: www.opian.ch
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