«Je suis médecin et j’ai donc souvent porté un masque dans le cadre de ma profession, même si c’était il y a longtemps (il a travaillé pour le CICR pendant quatorze ans, en Sierra Leone et en Ouganda, ndlr). Je n’ai donc aucune difficulté
à le mettre. Par contre, ce qui me gêne, c’est de voir ceux qui portent un masque mais ne respectent pas les autres gestes barrières, par exemple qui passent tout droit devant un distributeur de désinfectant sans se laver les mains.»
«Je ne prends plus le métro, on se croirait dans un film d’hôpital. Le masque renforce l’effet anxiogène. J’ai participé à une manifestation contre l’obligation de devoir de nouveau le porter dans les commerces vaudois. On arrive à faire respecter la distance sanitaire, c’était suffisant. Mes employés souffrent de devoir le porter en permanence. Personnellement, ce qui m’embête le plus, c’est qu’on ne voit plus quand je souris.»
«Entre athlètes et entraîneurs, on blague en se disant qu’on n’est pas sûrs de se reconnaître. J’ai commencé à porter le masque lors d’un stage d’entraînement en Espagne, où il était déjà obligatoire. On s’y fait assez vite, et puis, en tant que sportive, je suis habituée à suivre les protocoles. J’avoue quand même que quand je dois le mettre le matin à 3500 mètres d’altitude, c’est un peu compliqué!»
«Le mien a un motif de jungle qui va avec ma cuisine liée à la terre. Je n’aime pas trop le porter, c’est un symbole de fin du monde, même si c’est nécessaire de se protéger. Au restaurant, on a essayé de dédramatiser en mettant des fleurs entre les tables.»
«Ces derniers temps, j’ai l’impression de vivre en Asie. Mon masque est devenu un objet indispensable, comme mes clés ou mon portable. Bien sûr, cela change un peu les rapports humains mais, heureusement, j’ai des yeux très expressifs!»
«Ce n’est ni un ami ni un ennemi, mais une exigence sanitaire et je m’y conforme quand son port est nécessaire. C’est un objet qui va entrer de plus en plus dans nos vies. Cela modifie quelque chose dans les rapports humains. On ne voit plus l’autre sourire et ça complique parfois les échanges.»
«Je ne vois pas le masque comme un accessoire de mode mais plutôt comme un objet médical. Je préfère rester simple: le masque personnalisé, c’est comme si on optait pour un suppositoire rose bonbon!»
«Je porte évidemment le masque dès que je suis dans les transports publics. Et cela me gêne désormais si je vois quelqu’un sans dans les lieux où on ne peut pas respecter les distances requises. Mais de manière générale, je n’aime pas les visages masqués et ce n’est vraiment pas une sensation agréable que d’en porter un.»
«Chaque fois que je le mets, je me retrouve dans la peau du cow-boy que j’étais enfant, qui mettait son foulard pour attaquer la diligence. Bien sûr, ça m’énerve de devoir en porter un, j’appartiens à une génération plutôt désobéissante. Mais ce serait un peu crétin de désobéir sur ce coup-là!»