Sur la photo Instagram, un minuscule bout de chou en rose est bercé par des parents en bleu. Martina a un sourire d’une douceur différente de ceux qui saluaient ses plus beaux passing-shots. Et le mot qui accompagne la bonne nouvelle est teinté de cette singulière surprise qui accompagne toute première naissance: «Et alors nous avons été trois! Harry et moi sommes excités d’accueillir notre baby girl Lia. Nous sommes déjà tellement in love.»
Née le mardi 26 février à 7h33, à l’Hôpital cantonal de Zoug, la jeune demoiselle pèse 3,51 kilos et mesure 50 centimètres. Ce sont ses premières statistiques alors que sa mère Martina, 38 ans, perle unique au jeu d’une finesse inégalée, a gagné cinq Grands Chelems en simple et fut numéro un du tennis mondial pendant 209 semaines.
Les deux parents sont-ils les premiers à utiliser la Fed Cup comme une agence de rencontres? C’est en effet lors d’une de ces compétitions internationales qui unissent quelques joueuses de tennis et leur staff pendant trois jours intenses que Martina Hingis et son futur mari se sont trouvés. C’était à Lucerne, en avril 2016, lors d’un match face à la République tchèque. Martina Hingis jouait le double aux côtés de Viktorija Golubic, Harald Leemann était le médecin de l’équipe. Quelques mois après, aux Jeux de Rio, le praticien était déjà devenu son conseiller personnel. Extrêmement personnel puisque la paire s’est finalement mariée pour de vrai le 21 juillet 2018, à Bad Ragaz (SG).
On peut facilement imaginer que la nouvelle venue saura vite à quoi ressemble une balle de tennis. Sa mère et sa grand-mère, Melanie Molitor, sont toutes deux à peu près nées sur un court. Cette dernière racontait ainsi sa relation avec sa fille unique, qu’elle a élevée comme une sportive d’élite: «J’avais lu que la première année d’un enfant est déterminante pour tout son développement ultérieur. J’ai consacré à Martina chaque seconde libre. Je voulais qu’elle ne gaspille pas une seule minute de son existence. Je faisais les achats pendant qu’elle dormait. J’ai joué avec elle, je lui ai parlé, nous avions des conversations bien avant qu’elle puisse comprendre ce que je lui disais.» Bienvenue, Lia.