Basée sur «Une vie», l’autobiographie de Simone Veil, cette pièce met en exergue le destin exceptionnel d’une personnalité hors norme qui a été un modèle pour beaucoup de femmes et l’est encore aujourd’hui. Ce que l’on connaît avant tout de cette figure politique française, c’est qu’elle est à l’origine de la loi autorisant l’IVG en France en 1974.
Mais derrière son chignon bas, ses tailleurs Chanel et ses boucles d’oreilles boules se cache pour toujours Simone Jacob, une rescapée des camps où elle fut déportée à l’âge de 16 ans, en mars 1944, et où elle perdra ses parents et son frère. Contrairement à beaucoup de rescapés, elle n’a pas peur de s’exprimer sur son internement ni de reprendre sa vie en main exactement là où la guerre l’avait pétrifiée.
Elle se lance dans des études de droit afin de se battre contre l’injustice, rencontre son mari Antoine Veil, a trois fils, devient à ses côtés précurseur de l’amitié franco-allemande, fait l’école de la magistrature dans les années 1950 et est nommée ministre de la Justice en 1969. A ce moment-là, sur la route de ses vacances, elle visite les prisons pour s’assurer que les détenus sont convenablement traités et logés…
Cette pièce, menée de main de maître par une excellente Cristiana Reali, donne un souffle nouveau à des combats qui, jusqu’à maintenant, n’ont pas connu la fin victorieuse qu’ils méritent.
>> Retrouvez la pièce «Simone Veil: les combats d’une effrontée»: , d’A. Mory et C. Reali, le 17 février, L’Octogone, av. de Lavaux 41, Pully, www.theatre-octogone.ch
Cristiana Reali a réussi à redonner vie à Simone Veil à travers son jeu mais aussi grâce au texte qu’elle a rédigé avec Antoine Mory.
Marechal AurorePar Laurence Desbordes publié le 11 février 2022 - 08:01