Au micro de Cyril Hanouna, il y a un mois, elle tenait à faire cette mise au point. En substance: «Ce n’est pas le Loft qui a pourri ma vie, mais les mauvaises rencontres que j’ai faites dix ans plus tard.» Dont acte. Loana a 23 ans lorsqu’elle sort victorieuse du premier reality show francophone. Un succès qui lui rapporte 250 000 euros et lui ouvre toutes grandes les portes de la célébrité. A cette époque, les millions de téléspectateurs qui ont suivi durant dix semaines les 12 lofteurs et lofteuses enfermés dans un préfabriqué de 225 m2 entouré d’un jardin de 380 m2 n’ont d’yeux que pour cette blonde à la plastique idéale et au tempérament bien affirmé. En femme d’affaires avertie, la pulpeuse Parisienne tire de cette fascination collective un juteux business. Sa marque de vêtements marche fort, son Auparfum s’arrache, son single Comme je t’aime entre au Top 50 et les grands couturiers, Jean Paul Gaultier en tête, pour qui elle défilera, la courtisent. A 30 ans, Loana est millionnaire. C’est à ce moment-là que sa vie bascule.
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Privée de la garde de sa fille, Mindy, qu’elle a eue à 19 ans avec le meilleur ami de son compagnon d’alors, celle qui s’est fait connaître comme gogo danseuse voit dès lors son existence plonger en chute libre jusqu’à aujourd’hui. Cocaïne, alcool, relations tumultueuses avec son entourage et les médias, dépressions à répétition, elle n’est plus que l’ombre de la bimbo qui irradiait les foules. Dans son autobiographie, «Si dure est la nuit, si tendre est la vie», qui s’est vendue à plus de 100 000 exemplaires, elle confiera avoir fait sept tentatives de suicide, trois comas et deux arrêts cardiaques. Et elle est ruinée. «Il me restait 10 000 euros sur mon compte alors que je n’ai rien dépensé», affirme-t-elle, accusant sa mère et son ex de l’avoir plumée.
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Depuis 2010, son quotidien est passé de l’euphorie à la dévastation. «Je buvais et je prenais de la coke dès mon réveil», confesse Loana, en exhibant des photos de son corps couvert d’hématomes après avoir été battue durant quatre heures par son compagnon. Bipolaire, l’ancienne lofteuse, abandonnée par son père à l’âge de 8 ans, assure n’être plus en mesure de gérer ses affaires et ses émotions si elle n’a pas ses médicaments.
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«Ma mère et mon ex, contre qui j’ai déposé plainte, en ont profité pour me manipuler.» Il y a trois ans, alors que son poids alterne entre 49 et 120 kg, Loana est réapparue un peu moins enveloppée, avec la détermination de celle qui affirmait s’être débarrassée de ses addictions et des vautours. Trois ans et un séjour en hôpital psychiatrique après, ses mots résonnent comme de simples vœux pieux. Le 26 mars dernier, le propriétaire du logement Airbnb qu’elle avait loué à Paris l’a en effet trouvée inconsciente et dénudée sur un canapé, gisant dans son urine, avant d’être une fois de plus hospitalisée d’urgence à la suite d’une overdose de médicaments.