Bonjour,
Licencié avec libération immédiate: quels droits a-t-on dans cette situation? Réponse aux questions les plus importantes.
Irmtraud Bräunlich (Beobachter*)
Licencié, libéré, poste de travail débarrassé: en quelques heures, Paul Frey (nom modifié) a perdu son emploi. Ce qui avait commencé comme une journée de travail tout à fait normale, s’est transformé en cauchemar: «Le directeur m’a annoncé que l’entreprise souhaitait se passer de moi à l’avenir puis j’ai dû vider mon bureau en présence d’un agent de sécurité». Ce cadre de 44 ans qui n’avait rien à se reprocher raconte une humiliante expérience. «J’avais l’impression d’avoir été attrapé avec la caisse de l’entreprise sous le bras.»
De nos jours, ce qu’a vécu Paul Frey arrive à de nombreux employés. Être libéré de son obligation de travailler dès que le licenciement est prononcé arrive le plus souvent aux cadres dirigeants ainsi qu’aux personnes qui disposent d’accès à des données internes secrètes. Il n’est pas possible de s’y opposer – il n’existe aucun droit à être occupé jusqu’au dernier jour du délai de préavis.
Avec la libération immédiate, l’employeur renonce volontairement, dans son propre intérêt, à la prestation de l’employé. Mais, pour autant, le rapport de travail ne se termine pas encore; il se poursuit en principe jusqu’à l’expiration du délai de préavis ordinaire. L’employé libéré a droit à l’intégralité de son salaire jusqu’à ce moment-là, et ce y compris toutes les indemnités normalement dues (par exemple la part du 13e salaire, la commission moyenne, l’utilisation privée d’un véhicule d’entreprise, etc.). La libération ne doit par conséquent pas être confondue avec le licenciement immédiat, qui met fin au rapport de travail avec effet immédiat.
Lors d’une libération, insistez pour que les détails suivants soient convenus par écrit:
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*Traduit de l'allemand (Beobachter)