«L’hypnose a transformé ma vie»

Ne vous laissez pas intimider par son affiche, sur laquelle il a des airs de sorcier manipulateur, Byron Leon est un gentil hypnotiseur. Lors de son passage dans les locaux de L’illustré, le Nyonnais de 36 ans aux yeux bleus et cheveux d’or a envoûté plusieurs membres de la rédaction en les plongeant dans un état hypnotique et suggestif.

«L’hypnose moderne est une redécouverte du magnétisme animal. Avant, cette pratique était jugée occulte. On l’a transformée, verbalisée, rendue plus scientifiquement acceptable. Maintenant on parle de sommeil hypnotique. C’est devenu quelque chose de très psychologique», explique l’ancien employé bancaire, qui veut encourager tout un chacun à explorer son subconscient. 

S’il vit des conférences qu’il donne notamment pour de grandes entreprises, Byron Leon s’essaie aussi à la représentation avec Fascination. Son spectacle, pour lequel L’illustré vous offre des places, sera visible à Colombier (NE), à Nyon (VD) et à Delémont (JU) cet automne.

Pour lui, le déclic est venu à 9 ans, quand il a été hypnotisé pour la première fois dans un cirque. «Cette expérience m’a troublé. Je me suis dit qu’il s’était passé quelque chose qui sort de la réalité qu’on m’avait présentée jusqu’ici. J’ai vu la matrice», confie-t-il, en faisant référence au célèbre film Matrix où le héros découvre qu’il ne vit pas dans un monde réel.

Harcelé à l’école, c’est auprès d’un magnétiseur, qui deviendra son mentor, que le jeune homme développe ses propres techniques dès l’âge de 12 ans. «Ça a transformé ma vie», raconte-t-il avec émotion.

«J’ai commencé à utiliser ces techniques pour prendre ma revanche sur mes résultats scolaires, j’ai terminé meilleur apprenti du canton en tant qu’employé de commerce. C’est l’autohypnose qui m’a permis de sortir de ce cercle vicieux.» Une technique qui l’a aussi aidé à gravir rapidement les échelons professionnellement dans une grande banque privée genevoise.

Fort de cette expérience très positive, il arrête alors sa carrière pour retourner à l’hypnose en 2017. «Maintenant je vis pour la transmission, l’hypnose n’est pas un métier mais une vocation», affirme-t-il.

«Cela fait des décennies qu’on voit des spectacles d’hypnose où l’hypnotiseur est vu comme une personne toute-puissante, souvent à l’insu des volontaires. Mais finalement, quand on repart d’un spectacle, on veut savoir à quoi ça sert», ajoute-t-il.

Lui veut transmettre sa technique aux autres. «Quand vous venez voir mes démonstrations, je montre ce phénomène de subjugation qu’on a pour une fausse réalité, et comment on peut en fait s’élever au-delà de tout ça, et vraiment apprendre à maîtriser notre vie et à créer notre réalité», explique Byron Leon.

En mêlant hypnose, suggestion et développement personnel, le pari semble réussi pour le Nyonnais. Après avoir débuté en faisant des démonstrations dans des petits cinémas indépendants ou dans des skateparks, il remplit aujourd’hui des salles avec des centaines de personnes qui l’écoutent religieusement. Rien de magique, selon lui, mais un pouvoir bluffant que la rédaction de L’illustré a pu constater et vous propose en vidéo.

>> Mise à jour: le concours est à présent terminé.