Cette route ne laisse personne de marbre. De Sierre, elle s’élève crânement le long des contreforts avant de révéler bientôt son caractère intrépide: de petits virages en lacets abrupts, elle se tortille en s’accrochant le long de falaises vertigineuses. Elle devient parfois plus étroite, puis de nouveau un peu plus large, voire rectiligne et plus plate, mais, au beau milieu de ces parois de rochers, on ne s’ennuie jamais. De Vissoie, encore 5,5 kilomètres de tournants avant d’apercevoir le panneau annonçant Saint-Luc, Valais. Après cette grimpée, nous voici à 1652 mètres d’altitude, sur les hauteurs du val d’Anniviers, une des vallées latérales de la rive gauche de la vallée du Rhône. On imagine à peine à quoi ça pouvait ressembler ici avant 1930, quand cette route n’existait pas. A cette époque-là, le petit village de Fang, à l’amorce de la vallée, entre Niouc, plus bas, et Vissoie, était le plus important nœud de communication de la région. On y rangeait alors les chars dans des remises et on continuait les transports à pied avec des mulets, seul moyen d’atteindre les communes montagnardes de l’Eifischtal, comme on appelait le val d’Anniviers en vieil allemand. Aujourd’hui, c’est devenu une destination courue.
A l’écart des grandes migrations touristiques, en été, les visiteurs ont en tout 490 kilomètres de sentiers à se mettre sous les semelles. En hiver, les trois stations de Grimentz-Zinal, Saint-Luc-Chandolin et Vercorin offrent des domaines skiables totalisant 220 kilomètres de pistes. Zinal propose aux fondeuses et fondeurs plus de 19 kilomètres de parcours. Même les amateurs de balades hivernales, avec ou sans raquettes, y trouvent leur compte, dans ce paysage inondé de soleil. Avec un bonus exceptionnel: la vue sur les magnifiques sommets qui dominent toute la vallée et accentuent son côté sauvage. Où que l’on soit, peu importe à quelle altitude, on voit presque en permanence le Weisshorn, le Cervin et le Zinalrothorn, pour n’en citer que quelques-uns. Et parmi les 3000, la Bella Tola, bien sûr, qui a donné son nom au fameux établissement de Saint-Luc.
L’imposant hôtel se dresse à l’entrée du village, attendant le visiteur comme un personnage fier de se présenter dans ses plus beaux atours. Les volets bleu clair se fondent dans l’azur du ciel, la neige enveloppe la belle maison d’une couverture scintillante.
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