Chère maman,
Tu te souviens, le canal original que j’avais utilisé en janvier 2010 pour te souhaiter ton anniversaire? Il y avait eu cette coïncidence incroyable que le «Swiss Award» (l’émission désignant le Suisse de l’année, qui allait me choisir ce soir-là) tombe à la même date. J’étais alors en mission en Afrique et dans l’interview que je leur avais donnée, j’en avais profité pour glisser un «Bon anniversaire, maman», car je savais que tout cela allait passer à la télévision. J’avais ensuite attendu avant de vous appeler, papa et toi – papa était encore là –, que votre surprise soit totale. C’est lui qui m’avait répondu au téléphone, en s’exclamant d’emblée: «Ta mère et moi, on a beau avoir nos lunettes, on ne voit plus la télé.» L’émotion pour vous deux, à ce moment-là, était tellement forte, et tellement belle!
Aujourd’hui, à cause de ce virus, on nous a déconseillé de te rendre visite. Du coup, il n’y aura pas pour toi toutes ces fleurs (pas trop grave, tu en fais tant pousser autour de la ferme), ni cette tablée bruyante (tu cuisines si bien), et plus du tout – mais cela fait déjà quelques fêtes maintenant – les «frelatés d’notr’père» (toi, tu affinais nos estomacs, lui, il les éprouvait). Alors vois-tu, cette fois, pour compenser un peu ces privations, c’est par L’illustré que je te dis: «Bonne fête maman. Je t’embrasse bien fort».
Je sais que, ce magazine, tu le lis chaque semaine. Je m’imagine donc ta surprise en l’ouvrant. Et j’entends déjà ta voix si douce au téléphone, je devine alors ton sourire complice et ton cœur débordant de bonheur me confier une nouvelle fois: «J’avais beau avoir mes lunettes, je ne voyais plus la page.»
René Prêtre, chef du service de chirurgie cardiaque du CHUV et Suisse de l’année 2009
Lettre à mes mères, Mamie, Moecke,
Quatre générations sur une photo, des regards qui se croisent, un monde de maternité. Mamie, depuis trente et un ans tu veilles sur moi. Trente et un ans que tu devines ce qui m’aidera à faire le prochain pas. Le premier il y a longtemps, dans un salon de Veysonnaz ou sur un sentier de Belgique. Tiens, je ne t’ai jamais posé la question! Puis les suivants, dans la neige, la cabane des Aiguilles-Rouges, et enfin ceux qui m’ont conduit hors de ce cocon. Avant d’y revenir.
Toujours tu as veillé sur moi, comme Mœke veillait sur toi. Avec l’amour en guise de boussole, et ton expérience pour carte. Aujourd’hui, tu donnes encore, à la génération suivante qui te regarde avec admiration, et à celle qui te précède, comblée de tes attentions expertes. Quand tu joues avec mon fils, je t’imagine jouant avec moi, riant de mes bêtises et me chatouillant à n’en plus finir. Te savoir près de lui, de nous, est précieux. Le temps que l’on donne, celui que l’on reçoit, c’est la matière première fondamentale de notre humanité.
Un brin curieuse, d’une naïveté dont je ne saurai jamais si elle est feinte ou réelle, tu continues d’assurer nos pas du regard, mais sans en avoir l’air. Tu nous laisses faire nos expériences et t’étonnes parfois de nos résultats inattendus. Même sans le vouloir, tu poursuis notre enseignement. Garder l’esprit ouvert sur le monde, oser un premier pas.
Tant de générosité, si j’y pense trop, me donne les larmes aux yeux. Alors pour ton amour, pour ton cœur qui ne cesse de s’ouvrir à ceux qui sont prêts à recevoir, du fond du mien, de cœur, je te dis simplement merci.
Je vous aime,
Matthieu
Matthieu Fournier, présentateur de «Passe-moi les jumelles», sur la RTS
>> Lire le portrait de Matthieu Fournier
Bonne fête Maman!
Pouvoir te dire «Je t’aime», oser écrire ces quelques mots qui parfois intimident et gênent. Aujourd’hui on me donne l’occasion de le clamer.
Quelle joie!
Ma présence est absente pour ce jour de fête, mais les interdits n’existent pas pour le cœur… Et quelle émotion de savoir que mes mots resteront à jamais gravés sur cette page.
Maman, ces quelques paroles pour t’avouer combien je t’aime et t’exprimer ma reconnaissance.
Merci pour l’enfance bénie que toi et papa, vous m’avez offerte. Merci pour votre amour de chaque instant. Et merci pour le chemin de vie que tu m’as tracé.
Tu as accroché à mes ailes ta confiance. Jamais tu n’as douté de mon envol vers mon destin. Papa et toi, vous m’avez portée vers mon rêve d’enfant, devenu celui d’une adulte, d’une actrice.
Maman, j’aime tes rires, tes enthousiasmes, tes petits énervements, tes petits coups de pied pour me faire avancer!
Maman, j’aime ton écoute bienveillante, au-delà même de ta présence. Ton éclat de rire quand je réponds à ton appel par: «J’allais t’appeler à l’instant. C’est dingue!» Non, c’est la magie d’un cœur de maman suspendu à un fil invisible, tendu entre deux pays, entre deux cœurs.
Merci maman pour tous ces bonheurs et ces peines partagés, ces bavardages infinis, cette si belle complicité!
Merci pour l’exemple que tu es pour nous tous! Quelle énergie, quelle joie de vivre malgré les épreuves que tu as traversées. Toujours l’enthousiasme et le positivisme l’emportent!
Oui, tu es une maman, enthousiaste, drôle, élégante, oh oui, si chic, aimante, encourageante, surprenante, dévouée, passionnée, latine, maline, instinctive, pleine de bon sens, courageuse, et…
Je m’arrête là, ils ne vont pas me croire!
Ta fille qui t’aime.
Anne
Anne Richard, comédienne
Maman, Mam's, mon amour,
S’arrêter au simple fait que tu sois la plus belle de toutes les mamans ne ferait à mes yeux qu’amenuiser ta grandeur et l’admiration que je te porte. Je ne vais donc pas m’attarder davantage sur ce fait des plus fondamentaux afin de pouvoir me plonger plus amplement dans les abysses de mon amour pour toi.
Cet amour, né un dimanche de 1991, fut un vrai coup de foudre. Mais loin de moi encore d’imaginer la chance que j’avais eue en naissant dans vos bras (eh oui, bien que ce soit la Fête des mères, j’ai aussi un pap’s, ton amour, et je l’aime à la folie).
Les années passant, cet amour grandit à travers les rires, les parties de Memory où tu trichais, les parties de charret où je perdais, les regards qui remplaçaient les mots, mes élucubrations de Castafiore parfois pénibles à supporter, mes innombrables appels pour des questions existentielles telles que: «Les jambons marmottes, c’est à combien au four?» «Tu penses quoi de ça?» «J’ai encore perdu ci ou ça, je fais quoi?» (et j’en passe).
En parlant de toi, je ne pourrais me permettre de passer sous silence que tu es issue d’une lignée de mamans exceptionnelles. Ta maman, ma grand-mam’s. La gentillesse, l’écoute, la force, la joie de vivre et le soutien à toute épreuve dont vous maîtrisez si bien l’art ne me donnent qu’une envie. Etre un jour, quand le temps sera venu, capable de perpétuer cette lignée.
Bref, je ne saurais décrire l’amour que j’ai pour toi avec exactitude étant donné qu’à ma connaissance, nul n’a encore été capable de définir l’infini avec précision.
Je t’aime un point c’est toi.
Love.
Amandine, chanteuse et auteure-compositrice
Ma chère maman,
La vie est rarement un long fleuve tranquille et la vie d’une maman n’est pas toujours facile. Les aléas de notre existence nous soumettent de temps en temps à des événements difficiles à surmonter.
Toi, ma chère maman, tu m’as montré le chemin, j’ai toujours été impressionné par ta résilience, cette force et cette énergie de ne jamais baisser les bras. En cette période si particulière de confinement où notre quotidien a été bouleversé et où chacun a mis sa vie entre parenthèses, je pense beaucoup à toi et aujourd’hui encore plus.
Avec mon activité professionnelle très intense, j’ai toujours travaillé la tête dans le guidon, à cent à l’heure, pour le bonheur et la satisfaction de nos clients. A la recherche d’une perfection inaccessible, viser l’absolu pour atteindre l’excellence. Et cela, souvent au détriment d’une vie familiale traditionnelle. Alors aujourd’hui je ne peux pas oublier cette journée si particulière pour te souhaiter une très belle fête et te dire merci.
Merci de m’avoir mis au monde, certes, mais surtout de m’avoir donné énormément d’amour et de m’avoir enseigné les belles et les bonnes choses de la vie. De m’avoir légué un cadeau inestimable, ta grande passion de la cuisine.
Tu m’as inculqué le vrai sens du bonheur, «aimer et être aimé», qu’il n’est pas de repos sans efforts, pas de joie sans chagrin et pas de victoire sans combat.
Avec toi, maman, j’ai appris le respect de l’autre et le prix de la liberté. J’espère t’embrasser le plus vite possible et je te souhaite une très heureuse Fête des mères.
Gros bisous
Didier
Didier de Courten, chef du restaurant Terminus, à Sierre (19/20 au GaultMillau)
Ma petite maman chérie,
Alors que tu te lèves – généralement à l’heure à laquelle je me couche – je paierais cher pour t’apporter ce matin ton café et une boule de Berlin.
On me dit souvent que je te ressemble et j’espère que c’est vrai. Quand je serai grande, je voudrais être comme toi. Tu es la personne qui m’a appris le plus de choses.
Je te dois mon goût des livres – ces ouvrages qui m’ont si souvent sauvée du monde réel. Je te dois aussi ce vouvoiement instinctif que j’emploie comme un bonheur secret avec à peu près tout le monde et dont j’ai bien du mal à me défaire, car comme tu me l’as toujours dit «On dit VOUS aux adultes» et par bien des aspects je suis toujours une enfant. La tienne surtout.
Je me souviens que petite déjà je ne voulais pas grandir car cela voudrait dire quitter cette enfance merveilleuse que tu nous as offerte à Camille et à moi (je sentais l’arnaque de l’âge adulte arriver à grande vitesse – à ce propos, c’est aussi toi qui m’as appris l’importance d’un premier instinct).
J’espère un jour avoir la moitié de ta capacité d’écoute et de ton courage. Ma petite maman qui me manque tant, tu es mon rocher, mon point de départ et mon modèle. Je ne te dirai jamais assez combien je t’aime – j’aimerais tant te serrer dans mes bras aujourd’hui pour te le dire. En attendant, j’essaie de reproduire à distance les plats que tu nous cuisinais, et même si le résultat n’aura jamais la saveur exacte de tes goûters, calquer mes gestes sur le souvenir que j’ai des tiens est réconfortant. Tu es toujours là pour nous, inconditionnellement et l’amour que tu nous donnes est notre plus grande force.
Bonne fête maman! On se reverra bientôt en chair et en os, dans ce monde imparfait que ta présence rend inestimable.
Ta Julie
Julie Berthollet, violoniste
>> Voir: les sœurs Berthollet se prêtent au jeu du «Qui de nous deux?»
"Qui de nous deux?" par les soeurs Berthollet
Ma très chère mère,
Pour une fois, tu ne pourras pas me reprocher mes mille activités pour te plaindre du fait que tu ne me vois pas! Eh oui, cette fois-ci, c’est la faute du Conseil fédéral. Je n’y peux rien. Il m’a fortement déconseillé de venir te voir, toi et Bernard. Plus de contacts avec les aînés, qu’ils disent!
Eh bien, tu dois admettre que tu fais bientôt partie des aînés. Toi qui es pourtant toujours la même à mes yeux. Intemporelle. Une maman, c’est vrai, ça n’a pas d’âge. Elle a toujours été là, toujours pareille et on se dit qu’elle le sera toujours. Comme Mamie, tu ne vieillis pas. Tu es là, intacte, dans mon cœur et dans mes pensées.
Tu me manques et tu manques beaucoup à Mathilde. Une grand-maman, c’est comme une maman mais avec des bonbons et qui ne dit jamais non. Le must. Réserve déjà des jours et des jours de jeu avec ta petite-fille chérie car, dès la fin du confinement, il va falloir rattraper le temps perdu!
Et tu sais que ta fille adorée sera ravie de pouvoir avoir un peu de temps pour elle, au milieu de ses mille activités.
Merci d’être là, vivement qu’on soit de nouveau tous ensemble.
Bonne fête maman.
Nous t’aimons!
Céline Vara, conseillère aux Etats neuchâteloise verte
>> Lire le portrait de «Céline Vara, engagée par nature»
Kallis Ema
Je t’écris pour te souhaiter une belle Fête des mères. Je sais que je ne suis pas le fils le plus présent de la planète, mais on se rattrape comme on peut.
Ces quelques lignes pour te dire à quel point je t’admire, car je ne peux imaginer le stress que ça a dû être d’élever seule deux mômes sous le communisme… Et encore moins celui de les mettre dans un avion pour tout recommencer en Suisse!
Plus le temps passe et plus je comprends les sacrifices que tu as dû faire pour nous donner un avenir. La vie que je mène aujourd’hui, je la dois entièrement à ton courage, à ta persévérance, à ta détermination. En y regardant de plus près, je devrais aussi t’écrire une lettre pour la Fête des pères, car tu as su endosser les deux rôles comme si de rien n’était. A aucun moment de ma vie je n’ai eu l’impression de manquer de quoi que ce soit. Même si les magasins étaient vides, tu te débrouillais toujours pour nous concocter quelque chose de bon à manger. Quand on n’avait rien à se mettre, tu me cousais des pantalons, de je ne sais quelle matière, pour m’isoler du froid. Tout ce dont on a manqué, tu as su le combler par ton amour et ton attention. Merci.
Et je ne dis pas que ce fut toujours la fête ni qu’on ne se prenait pas la tête. Je me souviens encore, juste après notre arrivée d’Estonie, quand tu t’enfermais avec moi dans ma chambre pour me pousser à étudier, quand tu me faisais passer tes tests faits maison et quand, le matin d’un examen, sur le pas de la porte, tu me questionnais encore et encore sur les points les plus difficiles. Bien sûr que ça me rendait fou, mais pour qu’un môme comprenne ce qui paie dans la vie, il n’y a rien de mieux que les résultats. Merci.
Toutes mes victoires sont les tiennes et tu le sais. Merci d’être ma maman, car j’aurais pu tomber sur une gourde… lol
Profite bien de ta journée. J’espère que tu as bien reçu les fleurs. Musi jtm
Ton fils
A
Stress, alias Andres Andrekson, rappeur