Faire construire sa maison est l’un de nos grands projets de vie. Le rêve suprême même, pour beaucoup d’entre nous. Selon l’Office fédéral de la statistique, 45'000 logements sont d’ailleurs construits chaque année en Suisse. A la satisfaction et pour le plus grand bonheur d’une grande majorité de leurs nouveaux propriétaires. L’aventure n’est pourtant pas dénuée de risques. Entre les malfaçons, les imprévus, les dépassements de devis et les retards de livraison, elle se révèle souvent bien plus compliquée et angoissante que prévu. Elle vire carrément au cauchemar lorsque le maître d’œuvre à qui on a accordé sa confiance et donné la responsabilité de la construction abandonne le chantier et s’empresse de déposer le bilan de sa société. Un scénario catastrophe qu’on découvre avec une certaine condescendance sur des chaînes de télévision étrangères en croyant qu’il n’arrive que «là-bas». Grave erreur. Non seulement
il se produit aussi chez nous, mais il semble être en nette augmentation. Suffisamment pour que la télévision alémanique prépare un sujet choc sur ce phénomène, dont la Suisse romande n’a bien sûr pas l’exclusivité.
De notre côté, depuis que nous avons révélé il y a un mois comment un couple de Valaisans s’est fait gruger par un entrepreneur sans scrupules, pas moins de 21 familles romandes nous ont contactés pour nous conter une histoire similaire et nous confier leur détresse face à «une situation dont tout le monde se fout», disent-elles, et contre laquelle ces gens ne disposent pratiquement d'aucune base légale pour se défendre.
Pire, à croire Constructionromande, l’association intercantonale qui défend les intérêts de la branche, le système favorise et protège plutôt ces escrocs motivés par le boom de l’immobilier et les dizaines de milliards qu’il génère.
Cette situation ne semble guère émouvoir en haut lieu quand on voit comment nos autorités traînent les pieds quand il s’agit de durcir la législation visant les «serial failliteurs», comme les qualifie le conseiller national valaisan Benjamin Roduit, qui mène depuis trois ans un louable combat sous la Coupole. Un combat totalement inégal et qui n’a que trop duré entre des vautours prêts à toutes les arnaques et des pigeons condamnés à passer à la caisse, un combat arbitré par une autruche fédérale qui se doit de sortir enfin et vite la tête du ciment...
Au menu de «L'illustré-TV8» disponible dès ce mercredi 5 juin en kiosque:
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