Lac de Géronde, Sierre (Valais)
Un ancien bras du Rhône pour une baignade d’exception au cœur du vignoble sierrois
Près de quinze mille ans avant notre ère, un pan entier de la montagne qui surplombe la rive droite de la vallée du Rhône décroche à la hauteur de Sierre. En un éclair, 5,5 milliards de mètres cubes de roche vont totalement redessiner la configuration de la région et le cours du Rhône qui la traverse. C’est de ce formidable glissement de terrain que va naître le mythique lac de Géronde. Lumineux reliquat d’un bras du Rhône sauvage, ce plan d’eau toujours alimenté par une source souterraine est enchâssé par des collines plantées de vignes.
Destination favorite du célèbre physicien Auguste Piccard lors de ses séjours en Valais, le site, qui porte désormais son nom, s’étend aujourd’hui sur plus de 5 hectares, largement engazonnés et plantés de peupliers. Un plan d’eau idyllique pour une baignade en eau libre, à l’exception de son extrémité nord, aménagée en bassins surveillés, espace de jeu avec toboggan.
>> Lire aussi: Nager avec le courant en pleine ville, une habitude typiquement suisse
Infos pratiques
A moins de quinze minutes à pied de la gare, aussi facilement accessible en voiture depuis la sortie Sierre-Ouest de l’A9. Buvette à la piscine, restaurants sur les rives du lac, bar-buvette dans l’espace public, vastes aires de jeu. www.auborddeleau.bar
Le lac Retaud, Les Diablerets (Vaud)
En famille, au cœur des Préalpes vaudoises avec le glacier des Diablerets pour voisin
Vu du ciel, il ne paraît pas plus grand qu’un dé à coudre, perdu qu’il est dans les dédales des Préalpes vaudoises. Et pourtant, malgré sa petite taille, le lac Retaud, à 1685 mètres d’altitude, constitue l’une des merveilles de la vallée des Ormonts. Dans ses eaux claires se reflète le grandiose panorama qui l’entoure, du Sex Rouge au Nägelihorn, en passant par l’Oldenhorn et le glacier des Diablerets bien sûr. Peu profond, ce petit lac est bordé de pâturages qui sont autant de petites plages herbeuses idéales pour entrer dans une eau qui, durant l’été, oscille entre 18 et 20°C. On atteint cette oasis à la riche flore marécageuse en trente minutes de marche depuis le parking de Glacier 3000, mais on peut aussi rejoindre le site en voiture. Sur place, il est également possible de pêcher. Et si vous êtes bredouille, vous pourrez toujours vous rabattre sur le trio de poissons que propose l’Hôtel-Restaurant du lac Retaud, situé à proximité immédiate.
Infos pratiques
Depuis les Diablerets, accessible en voiture. La randonnée pédestre reste cependant l’option la plus intéressante – trente minutes depuis le parking de Glacier 3000. Autre option, la belle balade Diablerets-cascade du Dar-col du Pillon-lac Retaud, soit environ deux heures et demie de marche. www.villars-diablerets.ch www.lacretaud.ch
Les étangs de Hauptvil (Thurgovie)
Au cœur des vergers de Thurgovie, dans des étangs de chanoines devenus biotopes protégés
Terre peu connue entre le lac de Constance et Saint-Gall, la Thurgovie, qu’on réduit trop souvent à ses seuls vergers, regorge pourtant d’espaces naturels de grande valeur. Parmi ces lieux d’exception, les étangs de Hauptwil. Aménagés comme réserves à poissons par le chapitre des chanoines séculiers dédié à saint Pélage au XVe siècle déjà, ces bassins, alimentés par un réseau de canaux régulables, ont ensuite fait les beaux jours de l’industrie textile. Depuis 1946, ils sont rigoureusement protégés et constituent des biotopes humides de grande valeur. Entre cordons boisés et prairies humides, ils forment une succession de cinq petits lacs qu’on peut parcourir en une grosse demi-heure de marche. Ces étangs sont autant de lieux de baignades exquises. On les choisit en fonction des humeurs du moment, le premier, le Hauptwiler Weier, disposant d’une entrée aménagée. Plus loin, seuls quelques petits pontons permettent d’accéder à l’eau.
Infos pratiques
A moins de vingt minutes en train de la gare de Saint-Gall sur la ligne qui conduit à Weinfelden, arrêt Hauptwil. De là, on rejoint le premier étang en cinq minutes à pied. Buvette sur place. Autre possibilité: partir de Bischofzell, la gare suivante, et sa magnifique vieille ville baroque, on rallie les étangs de Hauptwil en trente minutes de marche dans la campagne. www.hauptwil-gottshaus.ch / www.bischofszell.ch
Le lac des Taillères (Neuchâtel)
Le Grand Nord à deux pas de chez vous, ou quand l’eau douce fait place à la glace étincelante
La Brévine. Il suffit d’en prononcer le nom et déjà on frissonne. C’est que le village des Montagnes neuchâteloises détient avec ses -41,8°C l’un des records suisses de froid. On imagine dès lors difficilement se plonger dans le fameux lac des Taillères, situé à 3 kilomètres du bourg. En été, son eau peut pourtant facilement atteindre 24°C. Et comme ses rives tout en pâturages et en sapins sont follement accueillantes, il n’est pas étonnant qu’il attire les connaisseurs. Alimenté par les eaux de pluie et plusieurs sources profondes, le lac ne vit pourtant pas en vase clos. Grâce à son sous-sol poreux, il finit sa course dans l’Areuse. Un plan d’eau qui, au-delà des joies qu’offrent la baignade, la pêche, la planche à voile et tant d’autres activités, constitue un point de départ idéal pour de magnifiques randonnées sur ses hauteurs, notamment en direction du Signal des Français. Et pour ceux qui, au-delà du lac, rêvent de grand large, une halte au restaurant Aux Berges d’Estaillères s’impose. Vertige maritime garanti!
Infos pratiques
A 3 kilomètres à pied de La Brévine, qu’on peut rejoindre sans peine en transports publics (train de Neuchâtel à Fleurier, puis bus jusqu’à La Brévine) ou en voiture (grand parking à moins de 400 mètres du bout du lac). Restaurant Aux Berges d’Estaillères sur la rive nord du lac. www.vallee-brevine.ch / https://restaurant-aux-berges-d-estailleres.business.site
Les bains thermaux naturels de Combioula, Val d'Hérens (Valais)
Des bains thermaux en pleine nature au cœur du val d’Hérens
Eté comme hiver, l’eau jaillit de terre à 28°C pour se mêler aux flots glacés de la Borgne venus d’Arolla, de Ferpècle et des Haudères, dans le val d’Hérens. Mais avant ce mariage, à la hauteur de Combioula, ces eaux chaudes s’arrêtent une dernière fois en de petits bassins naturels formés de quelques pierres. Des bains thermaux improvisés en pleine nature dans lesquels on resterait des heures à se prélasser! Ce site unique se mérite. La meilleure façon de le rejoindre, c’est d’y venir à pied. Depuis l’arrêt du car postal de Suen, il faut compter une bonne heure et demie de marche avec une halte possible au plateau d’Ossona, ses gîtes, sa délicieuse auberge et sa terrasse. Autre parcours possible, toujours en car postal au départ de Sion, depuis Euseigne et ses spectaculaires pyramides, quarante minutes de balade vous suffiront pour rejoindre les sources d’eau chaude que plus d’un promoteur a rêvé d’exploiter depuis le XVIe siècle.
Infos pratiques
Depuis Sion, prendre le car postal soit pour Suen (versant ouest du val d’Hérens), soit pour Euseigne (versant est du val d’Hérens), puis parcours à pied. Plus délicat en voiture (route difficile et peu de places de parc) – entre Vex et Euseigne, prendre la bifurcation «Step, Hérémence». Magnifique terrasse sur le parcours à l’auberge d’Ossona. www.ossona.ch
Plage de la Pointe du Grain, Bevaix (Neuchâtel)
Au pied d’une abbaye millénaire, une plage unique entre vignes et cordons boisés
On est à un jet de pierre des célèbres vignobles neuchâtelois de Cortaillod, haut lieu du pinot noir. En contrebas de l’abbaye de Bevaix, fondée en 998, se trouve la partie la plus sauvage des rives du lac de Neuchâtel. Ombragée par un étroit cordon boisé, une longue plage de galets blancs comme on n’en fait plus. On se croirait revenu aux baignades d’autrefois dans un paysage que rien ne vient altérer. Au premier plan, quelques roseaux traversés par des cygnes et des canards. Au loin, les Alpes. C’est la Pointe du Grain, un site que les Neuchâtelois adorent. Ils y viennent de préférence à pied ou à vélo, c’est à moins de 2 kilomètres du port de Bevaix ou du Petit Cortaillod. Mais on peut aussi rallier la plage en voiture. Ici, pas de location de paddle, de plongeoir ou de toboggan, rien que du gros gravier et une très belle eau claire, ainsi qu’une délicieuse buvette en plein air où vous pourrez déguster friture du lac, acras ou planchette de poisson fumé, pour les lacustres, mais aussi fondues de la Fromagerie de Provence, pour les plus montagnards.
Infos pratiques
En train jusqu’à Bevaix ou en bus jusqu’à Cortaillod, puis moins de 2 kilomètres à pied. En voiture, A5 sortie Bevaix-Ouest, direction route de l’Abbaye, chemin de la Tuilière, puis chemin des Saules. Parking et toilettes publiques. Buvette en plein air. www.lapointedugrain.ch
Rheinfelden, cité rhénane (Argovie)
La traversée d’un bijou moyenâgeux dans les eaux mêlées du Rhin entre Suisse et Allemagne
Sur moins d’une centaine de kilomètres, le Rhin fait vraiment frontière entre la Suisse et l’Allemagne. A Rheinfelden, aux confins des terres argoviennes, il va même jusqu’à s’y confondre tant la démarcation est ténue. La petite cité, bijou moyenâgeux construit en 1130 par les Zähringen, est un lieu idéal pour une baignade découverte dans les eaux du grand fleuve. Moins connue que la très courue plongée bâloise mais tout aussi palpitante, la descente dans les flots peut aisément se faire depuis la délicieuse presqu’île boisée accolée au vieux pont de pierre qui se trouve au cœur de Rheinfelden. De là, on se laisse glisser jusqu’aux bains publics, plusieurs centaines de mètres en aval. Mais si l’on veut littéralement longer la vieille cité, on s’engagera dans le Rhin, plus en amont, par les larges escaliers du Rhy-Strand-Park, porte d’entrée des vastes bains thermaux qui firent sa gloire au XIXe siècle. Magique!
Infos pratiques
A moins d’un quart d’heure en train de Bâle. Accessible à pied depuis la gare de Rheinfelden. En moins de cinq minutes, on rejoint la vieille ville, première cité Zähringen de Suisse, construite soixante et un ans avant Berne, qui regorge de petits bistrots et de boutiques. A dix minutes à pied du centre, le fameux château Feldschlösschen abrite la plus grande brasserie du pays.
L'Allondon, des baignades entre Russin et Dardagny (Genève)
Sur les traces des orpailleurs, à la découverte des caprices de l’Allondon
Torrent impétueux à sa source dans le massif du Jura français, l’Allondon, qui signifie «eau vive», se fait bien sage sur les quelque 4 kilomètres de son parcours genevois, juste avant de terminer sa course dans le Rhône. Il forme alors une vaste zone alluviale, serpentant entre les bancs de gravier en un doux vallon boisé. Entre Russin et Dardagny, le cours d’eau se ramifie en de minuscules îlots qu’on peut rejoindre depuis les berges ombragées. Autant de petits points d’eau propices aux bains de pieds pour les plus frileux et à de véritables baignades toniques pour les plus téméraires. Biotope protégé, il recèle une faune et une flore exceptionnelles. Idéal pour les pique-niques, l’Allondon est par ailleurs très prisé des orpailleurs amateurs qui se prennent à rêver aux glorieux chercheurs d’or qui, dès le XVIe siècle, ont fouillé ses sables. A moins de cinq minutes à pied du parking de Malval se trouve le Centre Nature Vallon de l’Allondon. Les Granges, son restaurant, a fermé ses portes l’automne dernier, mais Pro Natura promet une nouvelle offre de restauration pour cet été.
Infos pratiques
Facilement atteignable en train depuis la gare de Genève. Moins de vingt minutes de trajet jusqu’à Russin, une des entrées du vallon. Compter plus d’une demi-heure en voiture depuis le centre de Genève. Pour rallier le Centre Nature, bus 74 depuis Russin, arrêt Malval-Centre Nature. www.pronatura-ge.ch / www.geneveterroir.ch
Le lac Brenet, petit frère du lac de Joux (Vaud)
Se rafraîchir dans une ancienne glacière, petite sœur du lac de Joux
Réputées pour leur incomparable pureté, les glaces minutieusement découpées dans le lac Brenet ont fait, des décennies durant, les beaux jours des brasseries lyonnaises et parisiennes vers lesquelles elles étaient acheminées par train. L’avènement des congélateurs a mis fin à cette période au début des années 1940 et a permis au lac Brenet, petit frère du lac de Joux, de retrouver tout son calme. Nettement moins fréquenté que son voisin immédiat, ce petit plan d’eau de 1,5 kilomètre de long et de 500 mètres de large est l’endroit rêvé pour une baignade estivale. Au départ de la gare du Pont, une boucle de 4 kilomètres permet d’en faire le tour. Une balade entre roseaux et sapins ponctuée de petites plages ombragées, tantôt de sable, tantôt en prés. Peu profondes, 18 mètres au maximum, les eaux de ce petit joyau enserré entre Mont-Tendre et Mont-Risoux atteignent facilement 24°C au cœur de l’été. Au retour de votre baignade, pourquoi ne pas déguster une des nombreuses truites qui y ont élu domicile? Au Pont, point de départ de votre escapade, le bien nommé Hôtel de la Truite les propose à sa carte.
Infos pratiques
Quatre kilomètres de randonnée au départ de la gare du Pont, que l’on peut rallier en train comme en voiture. Succession de petites plages le long du parcours. www.myvalleedejoux.ch www.hoteltruite.com
Le lac du Loucé, vallon de Réchy (Valais)
Se rafraîchir en haute altitude par une chaude journée d’été au cœur du vallon de Réchy
Piquer une tête dans une eau cristalline à 2567 mètres d’altitude, c’est l’expérience peu banale qui vous est offerte au lac du Louché, au cœur du mythique vallon de Réchy. Mais pour vivre cette expérience, il y a trois préalables: avoir un net penchant pour la baignade sauvage, ne pas être frileux et être prêt à affronter près de trois heures de marche. Et même si, une fois sur place, vous finissez par renoncer à la baignade, le jeu en vaut largement la chandelle tant le parcours qui y conduit est somptueux. C’est que, depuis le sommet de la télécabine du Crêt-du-Midi, au-dessus de Vercorin, point de départ de votre randonnée, vous allez passer par la spectaculaire cascade de la Rèche. Ensuite, ce sera la magique cuvette marécageuse de l’Ar du Tsan et ses méandres, puis l’ascension vers le haut vallon. C’est là, au pied de la Maya, que le lac du Louché vous attend. Au classique retour par le Crêt-du-Midi, pourquoi ne pas préférer le passage par le bisse de Vercorin et la charmante buvette de la Lé? C’est plus long, certes, mais plus enivrant.
Infos pratiques
De la gare de Sierre, bus pour Chalais, puis téléphérique jusqu’à Vercorin. De là, télécabine pour le Crêt-du-Midi. Au sommet, restaurant d’altitude. Autre option: la buvette de la Lé. www.buvettes-alpage.ch/rechy
Une baignade dans l'Aar au coeur de Berne (Berne)
Nager en pleine ville de Berne tant qu’il en est encore temps!
Les lointains touristes de passage dans notre capitale n’en croient toujours pas leurs yeux. Au cœur de l’été, c’est tout Berne qui, en pleine ville, se jette dans les eaux de l’Aar. Si tout le monde ou presque connaît l’entrée la plus célèbre de cette baignade hors du commun, celle du Marzili, juste sous le Palais fédéral, on ignore souvent l’existence d’un bain pourtant tout aussi prisé. C’est celui de Lorraine, situé au nord de la vieille ville. Des installations construites en 1892 offrent la possibilité soit de nager au milieu des poissons dans des bassins adjacents à l’Aar, soit d’opter pour les eaux du fleuve. Il suffit alors, en maillot de bain, de remonter à pied jusqu’à l’Altenbergsteg et, depuis ce petit pont métallique, de se laisser porter par le courant de l’Aar jusqu’à Lorrainebad. Sous l’eau, on entend le chant des galets qui roulent dans le lit de la rivière. Un petit conseil, hâtez-vous de profiter du charme désuet des bains de Lorraine et des frites mythiques de leur buvette: par souci d’économies, la ville envisage de privatiser le lieu.
Infos pratiques
En plein cœur de Berne, depuis la gare, vingt-cinq minutes à pied en passant par le jardin botanique. Depuis la gare également, en bus depuis l’arrêt Schanzenstrasse jusqu’à Lorraine, puis à pied en quelques minutes à peine. Sur place, buvette à l’ancienne. www.lorrainebad.ch www.bern.com
Les étangs de Saint-Gall (Saint-Gall)
Une baignade en pleine ville au pays des brodeurs
Saint-Gall, son abbaye, sa fameuse bibliothèque rococo, son Musée du textile, ses saucisses de l’Olma, tout le monde connaît ou presque. Ce que l’on connaît moins, ce sont ses étangs. Des piscines naturelles créées au XVIIe siècle pour assurer l’approvisionnement en eau des blanchisseries et des casernes de pompiers. Trois bassins alimentés par un petit ruisseau devenus, quelques décennies plus tard, un lieu de promenade prisé, mais surtout un lieu de baignade très apprécié. Mais attention, pas question de mélanger les sexes. Et cette stricte séparation est demeurée, du moins dans les dénominations. Il y a l’étang des hommes, celui des garçons et celui des femmes et des familles. Des plans d’eau en libre accès, bordés de magnifiques maisonnettes Art nouveau, tout en bois, qui servent de cabines et de lieux d’accueil. On rejoint ces étangs en quelques minutes de marche par un chemin qui offre une somptueuse vue panoramique sur la ville de Saint-Gall. Les plus indolents ont le choix entre un petit funiculaire et le Bäderbus, qui part de la gare centrale.
Infos pratiques
Durant la saison estivale, les trois étangs de Saint-Gall sont desservis par une ligne de bus, le Bäderbus, au départ de la gare centrale. Possibilité de s’y rendre aussi par le funiculaire du Mühlegg, départ derrière l’abbaye. A pied depuis le centre-ville, compter vingt bonnes minutes. Sur place, buvette et restaurant. www.stadt.sg.ch www.sport.stadt.sg.ch
Les gorges de l'Orbe (Vaud)
Le grand frisson sous les cascades du Day, dans les gorges de l’Orbe
Ce sera votre D-Day, ce jour lumineux d’été où vous serez à la recherche d’un peu de fraîcheur. Votre bonheur, c’est le long des gorges de l’Orbe que vous allez le trouver. Sur la ligne de train Lausanne-Vallorbe, vous descendez au Day. De là, un petit chemin qui passe par la Torche vous conduit en moins de dix minutes de marche dans les gorges qui se trouvent en contrebas. A cette hauteur, la rivière fait une chute de plus de 70 mètres. Cette force hydraulique a été utilisée jusqu’au début des années 1950 par une usine de production chimique. Le large bassin qui conclut ces spectaculaires sauts d’eau constitue un lieu de baignade idéal au cœur de la canicule, car l’eau y est fraîche, jamais plus de 18°C. Cette très belle vasque est suivie de cinq radiers qui sont autant de petites piscines complémentaires. Les rives de ces points d’eau sont de surcroît propices au pique-nique. A noter qu’un petit tunnel a été creusé sous la cascade proprement dite, permettant de passer aisément d’une rive de l’Orbe à l’autre.
Infos pratiques
En train, ligne Lausanne-Vallorbe, arrêt Le Day. En voiture, depuis La Sarraz, se parquer à la gare du Day. De là, prendre le chemin de randonnée qui conduit aux cascades du Day. Moins de quinze minutes à pied. www.vallorbe.ch www.yverdonlesbainsregion.ch
A Hauterive, sur les traces des méandres fribourgeois de la Sarine (Fribourg)
Dans les méandres de la Sarine, à quelques pas d’un monastère cistercien bien vivant
Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est sur les terres valaisannes de la commune de Savièse que la Sarine prend sa source, à 2000 mètres d’altitude, au col du Sanetsch. Mais après un parcours de plus de 120 km qui se termine dans l’Aar, c’est sur sa portion fribourgeoise qu’elle est le plus mystérieuse. Ses méandres sont autant d’invitations à la baignade estivale. Parmi les nombreuses possibilités offertes, il en est une particulièrement facile d’accès: c’est celle qui se situe à quelques centaines de mètres de la très belle abbaye cistercienne d’Hauterive. Pour atteindre la petite plage naturelle qui fait face aux falaises de molasse qui surplombent Grangeneuve, il suffit de traverser le pont, qui sert d’ailleurs de plongeoir aux plus intrépides. La Sarine y forme un bassin de plusieurs mètres de profondeur. Et pourquoi ne pas faire une halte dans les caves voûtées du magasin monastique de l’abbaye d’Hauterive, notamment réputé pour son pain?
Infos pratiques
A vingt minutes en bus depuis la gare routière de Fribourg, arrêt Grangeneuve Institut agricole, puis quinze minutes de marche. En voiture, sortie autoroute Fribourg-Sud, ensuite direction Grangeneuve, puis abbaye d’Hauterive. Parking à proximité. www.abbaye-hauterive.ch / www.fribourgregion.ch
Le Schönenbodensee, le petit lac saint-gallois (Saint-Gall)
Le Schönenbodensee, un amour de petit lac au cœur du Toggenburg
On est juste à la marge du Toggenburg saint-gallois, au pied du mythique Säntis. A vingt minutes à pied du centre de Wildhaus, lieu de naissance du réformateur protestant Ulrich Zwingli, se love un amour de petit lac, le Schönenbodensee. Perdu au milieu des prairies, ce magnifique étang alimenté par la Simmi constitue le cœur d’un haut marais dûment protégé. De sa rive nord, on admire au loin les Churfirsten si caractéristiques de la région, ces sept sommets découpés comme dans un dessin d’enfant. Porte d’entrée de ce bassin naturel bordé de roseaux, un petit bain public payant avec cabines construit en 1930 déjà. De là, par un gracieux ponton de bois, on pénètre dans l’eau en partie couverte de nénuphars. La baignade y est inoubliable. Si le site, équipé de plusieurs grils, est idéal pour le pique-nique, il y a également une buvette, qui sert mets et boissons.
Infos pratiques
En transports publics, compter plus de quatre heures de trajet depuis la Suisse romande, train jusqu’à Buchs, puis bus jusqu’à Wildhaus. En voiture, plus de trois heures
et demie, via Berne, Zurich, sortie 77 sur l’A1, Wil direction Wildhaus. www.wildhaus.ch / https://schönenbodensee.ch