Pas sauvage pour deux sous, le calendula se cultive au jardin sans aucun souci. S’il craint le gel, il peut repousser de manière spontanée sur des emplacements bénéficiant d’une certaine douceur climatique. Au moment de le semer, on privilégiera les endroits chauds et bien ensoleillés, et une terre drainée. Plante à l’allure fière et aux couleurs solaires, celui qu’on connaît aussi sous le nom de souci des jardins séduit avant tout par ses qualités ornementales. Décoratives, ses belles fleurs jaune-orange illuminent les parterres du début de l’été à l’automne, voire jusqu’aux portes de l’hiver. Le terme «calendae», qui signifie «premier jour du mois», fait directement référence à l’éclosion régulière de ses fleurs, au fil des mois. Pour favoriser leur épanouissement, il suffit de couper les têtes fanées; le calendula laissera alors surgir de nouvelles inflorescences.
Même s’il est un descendant direct du souci des champs, «Calendula officinalis» ne franchit que très rarement les clôtures des jardins. Il faut y voir une chance, celle de pouvoir disposer de cette précieuse médicinale «domestique» à tout moment. Parent proche de l’arnica, qui pousse en montagne, le souci est en effet un ami de choix pour les familles. Vulnéraire, anti-inflammatoire et cicatrisante, cette astéracée apaise toutes les blessures de la peau. C’est une des meilleures alliées en cas de plaies, de contusion, de brûlures, d’ulcères, de kystes, d’herpès, d’inflammations mammaires ou même d’hémorroïdes. Peut-être tient-il sa force de l’astre du jour, son nom de souci provenant du latin «sol squia», qui suit le soleil.
Les fruits du souci officinal sont des akènes, fruits secs contenant une seule graine. Si on les observe attentivement à l’heure des semis, on remarquera qu’il en existe de trois formes différentes. Il y a d’abord les adeptes des sensations fortes, qui aiment voyager dans les airs au gré du vent: leur forme fait penser à une voile de parapente. Il y a ceux qui sont munis de petites dents et qui s’accrochent aux poils des animaux pour partir à la découverte de nouveaux horizons. Il y a enfin ces akènes courbes et striés qui n’aiment pas bourlinguer: ils tombent au sol et germent à proximité de leur maman. Ces trois formes différentes permettent tout simplement à la plante d’optimiser la dispersion de ses graines. Comme quoi le souci est beau, mais aussi très malin!
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