Le botox, un traitement aux applications multiples

L’histoire du botox remonte à plus de 200 ans. Tout a commencé par une intoxication alimentaire potentiellement mortelle. Elle était déclenchée par de la viande avariée ou des légumes mal conservés. Les protéines toxiques provoquent des paralysies qui commencent au niveau de la tête et qui, dans les cas graves, s’étendent à d’autres muscles et organes. La maladie a été décrite pour la première fois au début du XIXe siècle.

La toxine botulique est le poison biologique connu le plus puissant. En médecine, c’est une forme extrêmement diluée qui est utilisée. Pour les traitements esthétiques, on a recours au botox pour lisser les rides dites d’expression. «Le dosage correct et le positionnement précis de la substance sont essentiels», explique Roshanak Tabrizi, fondatrice de Swiss Medical Aesthetics et spécialiste des traitements au botox à Zurich. «L’effet recherché est un aspect naturel et frais», poursuit-elle. Le résultat définitif est visible au bout de quatorze jours. «Selon le métabolisme de chacun, la protéine se dissout au bout de quatre à six mois et l’état initial se rétablit», poursuit la doctoresse. Dans son cabinet, la substance est utilisée avant tout pour le traitement anti-âge. «Nous traitons également les sourcils en cas d’affaissement ou les paupières tombantes. Le botox permet aussi de lisser les rides du cou et le décolleté», détaille Roshanak Tabrizi. 

La thérapie contre la transpiration excessive est actuellement très demandée. Par le passé, on a essayé de réduire la transpiration en aspirant les glandes sudoripares. L’expérience montre que les patients en étaient peu satisfaits. En revanche, l’injection de toxine botulique est de plus en plus pratiquée dans la région des aisselles. Elle bloque la transmission des stimuli au niveau des terminaisons nerveuses, ce qui réduit considérablement la sécrétion de sueur. L’effet du botox dure là aussi jusqu’à six mois. «Les patients font état d’une nette amélioration de leur qualité de vie, car la transpiration est perçue comme très désagréable», observe la doctoresse.

D’autres domaines d’application se sont développés au fil des années. Pour les maladies neurologiques, il s’agit du spasme des paupières, des tics faciaux unilatéraux, du torticolis, de la spasticité de la main, du bras, de la jambe ou du pied ainsi que de la migraine chronique. Le botox est également utile en cas de troubles de la vessie, associés à une incontinence urinaire et à des envies pressantes d’uriner. La salivation extrême est réduite par la substance active, de même que les spasmes du larynx. Une équipe de recherche en psychiatrie a constaté que la paralysie des muscles du front par la toxine botulique permet de neutraliser les émotions négatives en cas de dépression. Depuis de nombreuses années, la toxine trouve des applications dans des cas isolés pour traiter différents troubles. L’éventail va des injections dans un muscle circulaire œsophagien hyperactif qui empêche la déglutition au traitement des inflammations de la prostate. Au total, plus de 80 déclinaisons ont fait l’objet de publications.

Médecine esthétique

Lissage des rides d’expression: pour une réduction visible des rides, le médecin injecte du botox à un dosage précis dans certains muscles. Il en résulte une relaxation des muscles concernés et donc un aspect lisse et visuellement frais de la peau. L’important est l’aspect naturel. 

Rides gênantes: la toxine botulique est également utilisée à la place d’un lifting en cas d’affaissement des sourcils et pour remonter des paupières tombantes. Les injections dans le cou et le décolleté réduisent les rides.

Transpiration excessive: les applications contre la transpiration excessive des aisselles, des mains ou des pieds ainsi que sur la tête et d’autres parties du corps sont également très demandées.

Grincement de dents: le botox soulage les spasmes de la mâchoire et le grincement des dents.