Carolyn Carlson revient sur le devant de la scène et présente «The Tree», son nouveau spectacle, qui vient clore sa pentalogie inspirée des écrits du philosophe Gaston Bachelard sur les éléments. A tout juste 79 ans, la danseuse et chorégraphe californienne ravit de nouveau les spectateurs avec son ballet poétique pour neuf danseurs accompagné des lumières de Rémi Nicolas et de décors peints à l’encre de Chine par l’artiste Gao Xingjian.
Une véritable ode à cette Mère Nature qui nous est absolument indispensable et que l’on maltraite tant. Il faut dire que Carolyn Carlson a toujours entretenu un rapport étroit avec la planète bleue. D’abord comme danseuse nomade, puisqu’elle a assez vite quitté la baie de San Francisco pour rejoindre la compagnie d’Alwin Nikolais à New York, puis celle d’Anne Béranger à Paris, fit un saut de chat à l’Opéra de la capitale française, s’envola vers le Teatro Danza La Fenice à Venise, puis vers Helsinki, Bordeaux... tout ça dans le but de nourrir sa vision de la danse contemporaine. Mais pas que. La chorégraphe avait aussi de plus en plus l’envie d’orienter ses pas vers la philosophie et la spiritualité pour que son travail atteigne ce qu’elle appelle une poésie visuelle. Objectif atteint pour son dernier opus, où grâce et élégance tutoient l’onirique.
>> Découvrez le ballet «The Tree» de Carolyn Carlson Company: le 3 avril à 17 h à Equilibre, place Jean-Tinguely, Fribourg, 026 350 11 00, www.equilibre-nuithonie.ch.