L’ANALYSE DE PHILIPPE PACHE
Photographe libre, peintre de lumière et chasseur de beauté connu pour ses nus et ses portraits.
Bien mieux
Lorsque l'on voit des enfants dans les manifestations politiques, on se dit souvent qu'ils ne savent pas pourquoi ils sont là, ils accompagnent leurs parents et brandissent souvent des slogans qui leur échappent. Ils sont instrumentalisés au nom de la cause des adultes. J'ai toujours eu une gêne à ce sujet.
Or dans ce cas, c'est bien d'eux qu'il est question, c'est pour eux que des milliers de personnes sont dans la rue … pour une fois… Ainsi ce petit garçon qui brandit sa pancarte écrite à la main … il sait pourquoi il est là, l'avenir c'est lui …
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L’ANALYSE DE JULIE DE TRIBOLET
Photographe à L’illlustré
Nous avions, forcément en tête les actes d’accusation et la biographie de cette femme
Nous effectuions, avec la journaliste Albertine Bourget, un portrait de Sheela Birnstiel (née Ambalal Patel Sheela), ancienne secrétaire et porte-parole du gourou Bhagwan, condamnée pour attaque bioterroriste et tentatives de meurtre dans les années 80, devenue directrice d’un home pour handicapés à Bâle-Campagne. En arrivant à la résidence de soin Matrusaden, nous avions, forcément en tête les actes d’accusation et la biographie de cette femme. Mais ce qui s’est révélé passionnant, fut de découvrir en fait la grande empathie de cette femme pour les pensionnaires de ce home. Elle leur consacre sa vie. Les résidents sont très peu médicamentés mais extrêmement entourés pour faire face à l’angoisse de leur fin de vie. Afin de la photographier en évoquant son passé, nous avons demandé à Sheela de s’asseoir sur le fauteuil dans sa chambre. En dessus d’elle trône un immense portrait du gourou, auquel elle sert le champagne. Cette femme toute simple, assise à l’indienne, fait aujourd’hui l’objet d’un documentaire sur Netflix. En un cliché, on a son passé et son présent.
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L’ANALYSE DE JEAN REVILLARD
Fondateur de l’agence Rezo.ch, il est une des grandes voix de la photographie documentaire suisse aux multiples récompenses.
Qui du tronc ou de la branche revit?
Je photographie des crève-la-faim au bord de l’Arve. Cette activité réclame de la patience. Je contemple la nature. Je ne saurai dire le nom de ce nouvel arbre. Cinquante espèces pourraient se greffer à cette souche. Cette image en imposerait sur le PowerPoint d’un gourou pour entreprise. Utile, pour scander à un cercle d’employés main dans la main tout le discours de la résilience: «rebondir, rejaillir, repartir»
Qui du tronc ou de la branche revit? Le tronc bien sûr. C’est la résilience de l’une qui prolonge l’enracinement de l’autre. Ici on s’enracine on ne rebondit pas.
Sur le quai, un SDF passe. Il va falloir se remettre au travail. Adieu rétroprojecteurs, gourou d’entreprise, et autres trampolines existentiels.
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
Au Palais fédéral, la principale difficulté: se renouveler
Les conférences de presse au Palais fédéral se succèdent et se ressemblent, à ce rythme la principale difficulté pour le photographe et de se renouveler. Afin de démarquer son image, Peter a utilisé la lumière du vidéoprojecteur éclairant sur le mur le logo du Ministère public de la Confédération. Cette lumière permet également d’éclaircir le visage du procureur et de projeter sur le mur son ombre chinoise.
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
Ce n’est pas la grandeur de la manifestation qui fait la force d’un cliché
Cette image est tirée d’une petite manifestation en soutient aux droits des enfants migrants à l’occasion de la Journée Internationale des droits de l’enfant. La pancarte et la tristesse de la manifestante entourée par une mère et sa fille illustrent parfaitement cette douloureuse et triste thématique. Comme quoi ce n’est pas la grandeur de la manifestation et le nombre de participant (ici une centaine) qui font la force du cliché.
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KEYSTONE/Laurent Gillieron
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
Ici tout est présent
Le drone oui encore le drone, mais ici à bon escient, comme souvent de la part de notre collègue Valentin. Ici tout est présent, la mise à l’échelle grâce aux spectateurs visible sur le bas du cliché, le magnifique paysage montagneux ainsi que le message écrit sur les cartes postales. Tous ces critères ont été remplis par l’utilisation d’un drone professionnel ayant la possibilité de changer d’objectif, et ainsi y fixer un grand-angle répondant aux besoins spécifiques de cette image.
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L’ANALYSE DE LAURENT GILLIÉRON
Photographe professionnel depuis 20 ans et chef photographe adjoint de l’agence Keystone-ATS
La force de ce regard est décuplée
Cette image impressionne! Le regard de la jeune fille observant avec grand sérieux cet acte médical sur sa peluche préférée démontre en un clin d’œil l’importance de l’action «l’hôpital des nounours» qui est de mettre en confiance les enfants passant par la case hôpital. Comme quoi, un simple détail comme le regard peut influencer une image. La force de ce regard est décuplée par l’impressionnante tenue vestimentaire qui concentre le regard des lecteurs sur les yeux de cette petite fille!
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