Des années durant, la vie de Nicola Spirig, 41 ans, aura été rythmée par les entraînements, les naissances de ses enfants et les projets professionnels. En septembre, elle a couru son ultime compétition professionnelle, avant de partir, en février, à l’autre bout de la planète avec son triathlète de mari, Reto Hug, 48 ans, et leurs enfants, Yannis, 10 ans, Malea, 6 ans, et Alexis, 4 ans.
Planification
«Nous n’avons véritablement planifié que les vols, la réservation des camping-cars et quelques nuits d’hôtel, notamment pour nos trois jours à Sydney. Mais suivant les lieux, nous avons dû prendre des précautions pour être sûrs de trouver de la place dans les campings. A l’ouest, ils étaient très demandés, surtout par des autochtones. Reto conduit et moi, en route, j’organise souvent le programme.»
Yannis (à droite) a adoré: au Hosanna Farmstay, près du Parc national de Lamington, il y a non seulement des canoës, mais aussi des animaux et un toboggan aquatique en pleine forêt.
DRProgramme
«C’est génial de passer autant de temps en famille sans devoir sans cesse penser au prochain entraînement ou au prochain rendez-vous. Cela dit, avec trois enfants, il faut toujours un peu d’animation. Il est rare que nous nous prélassions avec un bouquin dans un transat. D’ailleurs, Yannis doit faire ses devoirs pour l’école et Malea travaille sur une brochure de sa classe enfantine. Pour le reste, nous dessinons et consignons tous notre voyage dans un journal de bord.»
Près de Cape Hillsborough, non loin de Mackay, sur la côte est, les kangourous se nourrissent d’algues échouées.
DRSoif d’aventure
«Nous sommes heureux que les trois enfants soient d’un caractère entreprenant et participent à peu près à tout. Nous ne savions notamment pas si avec Alexis, qui vient d’avoir 4 ans, nous pourrions faire du snorkeling. Or cela n’a pas été un problème. Les trois enfants éprouvent du respect pour les animaux, s’y intéressent beaucoup et entendent toujours les contempler de près même si, en Australie, il y a bon nombre d’animaux venimeux.»
Décor spectaculaire: Nicola Spirig en pleine action au Wave Rock de Hyden, en Australie occidentale.
DRLa vie en camping-car
«Il n’y a pas autant de place qu’à la maison mais, comme le temps est presque toujours beau et doux, nous restons souvent dehors. De sorte que le problème de l’espace ne se pose pas. Reto et moi, nous n’aimons pas trop cuisiner dans le camping-car, alors nous préparons quelque chose sur le gril.»
A Etty Bay, un casoar se pavane au beau milieu du camping. La famille Spirig voyage pour l’essentiel en camping-car.
DRPanne
«En Australie occidentale, où nous avons séjourné trois semaines, un pneu arrière a éclaté et il a fallu changer la roue. Par chance, les gens ici sont extrêmement serviables. Grâce à de gentils fermiers, nous avons pu reprendre la route peu après.»
Incontournables
«Nous avons fait quelques rencontres impressionnantes avec des animaux sauvages: un gros python, des casoars, des dauphins, une raie, des crocodiles. Alexis a adoré l’excursion à Fraser Island, où nous avons loué un véhicule tout-terrain parce que l’île ne compte que des pistes sablonneuses. Malea a trouvé génial de nourrir des perroquets et Yannis a beaucoup aimé ce camping dans une ferme équipé d’un toboggan aquatique en pleine forêt, les sorties en canoë et le feu de camp. De manière générale, nous apprécions tout ce temps que nous passons ici en famille.»
A Hamelin Bay, sur la côte ouest, on voit des raies glisser dans l’eau translucide.
DRBilan de cette parenthèse
«Je crois que, pour n’importe quelle famille, c’est une belle expérience de vivre une parenthèse et de passer autant de temps ensemble. Nos enfants sont encore relativement petits et, dans quelques années, ils ne se souviendront peut-être plus de tous les détails de ce voyage. Mais ils vivent une expérience et apprennent beaucoup. Et je crois qu’une telle pause fait du bien à toute la famille et renforce en nous tous le sentiment d’appartenance.»