Jouée pour la première fois à Paris en 1724, «La fausse suivante» de Marivaux met à mal la conception de l’amour avec un grand A et dénonce le machiavélisme tout autant que l’âpreté au gain d’êtres prétendument épris de beaux sentiments.
L’histoire, totalement dans l’air du temps au XVIIIe siècle, raconte les aventures d’une riche jeune femme qui doit épouser Lélio, qu’elle ne connaît point. Pour l’approcher, elle se déguise en chevalier et devient son confident. Elle finit par apprendre que son futur mari s’est déjà fiancé à une comtesse mais qu’il préférerait épouser la riche «demoiselle de Paris» à laquelle il est promis. Il charge donc son nouveau meilleur ami de séduire la comtesse afin qu’elle rompe…
De ce grand classique du marivaudage, Jean Liermier, directeur du tout nouveau Théâtre de Carouge, a tiré la substantifique moelle et mis en exergue avec malice les magouilles auxquelles se prêtent volontiers les nantis et leurs valets. Les premiers afin de s’enrichir encore plus et les seconds dans le but de se positionner au plus près du pouvoir. On souligne, en plus de la bonne mise en scène, le jeu truculent de deux acteurs suisses, Brigitte Rosset et Christian Scheidt. Un vrai bon moment de théâtre.
>> Retrouvez «La fausse suivante»
Jusqu’au 23 janvier au TKM
Chemin de l’Usine à Gaz 9, Renens
www.tkm.ch
Du 22 février au 6 mars au Théâtre de Carouge
Rue Ancienne 37, Carouge
www.theatredecarouge.ch