Si l’on peut être fatigué à tout âge, certaines périodes de la vie sont plus propices à l’épuisement. C’est le cas de l’adolescence. Selon un rapport international publié par l’OMS, près de 40% des jeunes de cet âge se plaignent d’être fatigués. Cela s’explique par le fait qu’ils vivent «de profonds bouleversements physiologiques, psychiques et relationnels qui les soumettent à un stress global important», précise la Dre Nathalie Wenger, cheffe de clinique à la consultation SportAdo du CHUV. Chez eux, la cause de la fatigue est d’ailleurs «souvent multifactorielle et moins «médicale» que chez les adultes».
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Il en va tout autrement pour les personnes âgées qui, elles, souffrent souvent de nombreuses pathologies chroniques qui engendrent de la fatigue. En outre, certaines d’entre elles ont des nuits perturbées, alors que d’autres se nourrissent trop peu ou mal, ce qui peut entraîner des carences. Elles manquent aussi souvent d’activité physique, ce qui conduit à une perte de la force musculaire et de l’endurance, et elles se retrouvent essoufflées et épuisées quand elles font un effort, même minime. A cela s’ajoute le fait que la vieillesse s’accompagne souvent d’un désintérêt progressif des «choses de la vie» conduisant à une lassitude, laquelle peut toutefois être en partie combattue par l’établissement de relations sociales et émotionnelles.
Que faire quand on est fatigué?
ll n’existe pas de remède miracle à la fatigue. Pour la soulager, il faut d’abord tenter d’identifier sa cause et, si l’on y parvient, la traiter. Cela est parfois relativement aisé, comme dans le cas d’un manque de fer ou d’hypothyroïdie. Ou encore lorsque le problème vient de la prise de certains médicaments, dont on peut diminuer les doses ou auxquels il est parfois possible de renoncer. Une fois son origine maîtrisée, la fatigue diminue considérablement et elle peut même finir par disparaître.
Il est bien sûr beaucoup plus difficile, voire impossible, de venir à bout d’autres pathologies neurologiques, inflammatoires, respiratoires ou oncologiques. Cependant, très souvent, le seul fait de traiter la maladie et/ou ses symptômes aide à diminuer l’éreintement. Par ailleurs, lorsque l’épuisement est d’ordre psychique et qu’il résulte d’un trouble de l’humeur, il est souvent utile d’avoir recours à des thérapies cognitivo-comportementales, parfois associées à des traitements médicamenteux.
Cependant, même lorsque l’on ne parvient pas à identifier l’origine de l’éreintement – ce qui arrive dans environ un tiers des cas –, un remède a prouvé son efficacité: l’activité physique. Associée à une bonne hygiène de vie et de sommeil, elle est bénéfique, à tout âge.
Rien n’empêche non plus d’avoir recours à des méthodes douces: méditation en pleine conscience, acupuncture, yoga, etc. Bien qu’elles ne reposent pas sur des bases scientifiques, ces approches complémentaires peuvent aussi aider certaines personnes à se sentir moins fatiguées.