C’est un rêve qui se réalise pour Raphaël en février 2013 lorsqu’il s’envole pour Mumbai avec son épouse Joanne et leurs enfants, Sanjay et Jaya, car du sang indien coule dans ses veines: son père, qui vit en Suisse depuis des décennies, est originaire de cette ville. Objectif: ouvrir un «chalet suisse» servant raclettes et fondues! Si, après un temps d’adaptation, la famille se sent très à l’aise dans son nouvel environnement indien, leurs projets successifs, notamment l’importation de fromage et de chocolat suisses, ne sont pas couronnés de succès, comme on le découvre au fil de deux saisons de «Bye bye la Suisse».
Et depuis? Le restaurant indien situé à Nyon (VD) que Raphaël cogérait avant son départ étant en difficulté, il faut revenir en Suisse et le reprendre en main ou y renoncer définitivement, mais sans avoir de plan B en Inde. A Noël 2015, les Ashtamkar refont donc leurs valises. Aujourd’hui, Raphaël gère toujours le Mumbai House à Nyon, qui propose de la cuisine indienne contemporaine, mais a également repris en 2021 l’Auberge de l’Union à Saint-Prex, à la carte bistronomique.
Sanjay a désormais 14 ans et Jaya, 12 ans. Joanne vend de magnifiques châles carrés en cachemire, qu’elle fait faire spécialement en Inde, sur son site, sanjaya.ch, contraction des prénoms de ses enfants qui signifie «toujours victorieux» en sanscrit. Elle propose aussi des ateliers et a autopublié «Sanjaya – Pour un chai à Mumbai», où elle raconte leur aventure. «Ce livre est une invitation à se réinventer, à oser dépasser ses limites et à se remettre en question. Nous espérions une victoire au niveau professionnel en partant à Mumbai, mais, en fait, cela a été une réussite au niveau personnel, une magnifique expérience humaine qui m’a apporté une grande richesse intérieure, assure Joanne. Avec le recul, ce qui semblait un échec à l’écran a été un cadeau précieux. C’était une expérience merveilleuse.» Son secret pour qu’un tel changement de vie soit bénéfique? «Apprendre à se laisser porter, ne pas se focaliser uniquement sur la réussite financière.»
>> «L'illustré» est parti à la rencontre d'anciens participants de l'émission de la RTS «Bye bye la Suisse». Retrouvez d'autres témoignages:
- Orane et Fred Addor: «Nous en sommes sortis plus forts»
- Jean-Luc Marchina: «Une expérience humaine enrichissante, mais un sacré défi à cause du choc culturel»
- Aline et Fred Müller: «C’est l’aventure qui compte, et elle était fantastique»
- Josselin et Leyla Chapalay: «C’était une expérience exceptionnelle!»
- Deniz et Adriano Toninelli: «Rien n’est facile, mais rien n’est insurmontable»
- Didier Mottaz: «Il faudrait me taper pour que je revienne en Suisse!»
>> La RTS recherche une famille pour Bye Bye la Suisse 2024. Si vous quittez prochainement notre pays pour vous lancer dans une expérience exceptionnelle, vous pouvez postuler par e-mail à documentaires@rts.ch en indiquant le pays dans lequel vous souhaitez vous établir, la nature de votre projet et vos coordonnées.